Yanis Varoufakis rend visite aux militants de "Nuit Debout"

lundi 18 avril 2016.
 

L’ancien ministre des Finances grec s’est rendu place de la République, à Paris, ce samedi soir, pour rencontrer les militants du mouvement "Nuit Debout" et leur apporter son soutien.

Il a rendu visite aux militants présents place de la République. L’ancien ministre grec des Finances Yanis Varoufakis est venu samedi soir apporter son soutien aux participants de la Nuit Debout, à Paris, obtenant comme chaque volontaire le droit de s’exprimer quelques minutes devant la foule.

"Nuit Debout est une initiative magnifique des citoyens parisiens pour remettre le peuple au coeur de la démocratie. Nous sommes ici pour apprendre, discuter, participer, et pour nous assurer que cette belle énergie ne soit pas gâchée ou récupérée par des partis politiques", a déclaré Yanis Varoufakis, face à la presse.

"Je vous apporte la solidarité d’Athènes"

Jean bleu et blouson de cuir noir, l’ex-ministre vedette du premier gouvernement grec de gauche radicale a patienté parmi les milliers de participants que l’assemblée générale vote pour lui accorder le droit de s’exprimer cinq minutes depuis le podium.

"Je vous apporte la solidarité d’Athènes", a-t-il lancé sous les regards des militants de Nuit Debout. "Ils nous disent que nous occupons les places, mais ce sont eux qui essaient de privatiser ce qui est à tous. Il y a un an, quand j’étais ministre des Finances, mon bureau donnait sur la place Syntagma", où convergent les manifestations à Athènes, a-t-il raconté, relatant la visite de l’ambassadeur américain venu tenter de le convaincre d’accepter les conditions de la "troïka" (FMI, UE, BCE) des créanciers de la Grèce.

"Ma réponse a été : ma place naturelle n’est pas dans ce bureau, elle est sur la place à manifester contre ce ministère", a martelé Yanis Varoufakis tout en appelant les militants à ne pas céder aux compromissions.

"Président Hollande, cela ne peut pas marcher"

Evoquant le projet de loi travail, l’ancien ministre a accusé le président François Hollande de "dévaloriser le travail". "Président Hollande, cela ne peut pas marcher, cela ne peut qu’approfondir la crise". La semaine passée, un député européen de Podemos, Miguel Urban Crespo, était lui aussi venu soutenir les militants de la place de la République.

Par A.S. avec AFP


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