Un moratoire pour un printemps sans OGM. Serons-nous encore paysans demain ? (Confédération paysanne)

samedi 24 mars 2007.
 

Partout en France, le 24 mars, journée nationale contre les OGM, les français ont exprimé leur refus et réclamé un moratoire. 1500 personnes à Bourgoin-Jallieu, élus régionaux, maires, conseillers généraux, paysans, consommateurs, citoyens ont manifesté leur refus des essais et des cultures OGM comme dans des dizaines d’autres lieux, chacun avec une approche différente mais avec la même conviction et la même revendication. Du nord au sud de notre territoire, des grèves de la faim soutenues par des jeûneurs se sont mises en place pour faire vivre l’appel d’Orléans.

Tous les arguments sont réunis pour responsabiliser nos élus et paysans qui contaminent, puis légifèrent après :

le droit des peuples à la souveraineté alimentaire s’oppose à la confiscation du vivant par le brevet ;

l’impossible coexistence avérée par les contaminations (vent, abeilles, transport...) ;

le maïs Bt MON 810 - seul OGM cultivé en France - cousin du Mon 863 également Bt mis en cause récemment par le CRII-GEN, répond à une réglementation antérieure à 2001 et n’a fait l’objet d’aucune évaluation sur la santé et l’environnement à long terme ;

en France, la responsabilité et la réparation des dommages sanitaires, environnementaux et économiques n’ont aucun cadre légal (cf décrets et arrêtés du 20 mars 2007) ;

86% des français et 62% des agriculteurs ne veulent pas d’OGM dans les champs et les assiettes.

Nos gouvernants, après avoir bâillonné les français, bâillonnent nos parlementaires et autorisent la culture et les essais en plein champ par décret.

Pour toutes ces raisons, je vous propose de relayer cette demande de moratoire jusqu’aux législatives, d’appeler à sanctionner le seul candidat aux élections présidentielles Nicolas Sarkozy qui, pendant 5 ans, a accompagné cette situation et qui ne se prononce pas « sous la pression ».

Enfin, M. le Président, « quand la maison brûle, est-il possible de continuer à regarder ailleurs » ? Pour ne pas organiser les affrontements dans les campagnes, M. le président, nous savons ce qu’il vous reste à faire avant les prochains semis.

Olivier KELLER, Secrétaire national de la Confédération paysanne


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