Valls dégaine le 49-3 Il faut censurer cette politique !

jeudi 26 mai 2016.
 

C’est un déni de démocratie, une nouvelle offense aux valeurs de la gauche. Hollande le clamait haut et fort il y a 10 ans : « Le 49.3 est une brutalité, le 49.3 est un déni de démocratie, le 49.3 est une manière de freiner ou d’empêcher le débat parlementaire. »

Depuis février, le 49-3 est envisagé par Valls sur la loi travail. C’est lui qui avait ajouté cette menace dans une interview d’El Khomri pour mettre la pression.

Il a ensuite manœuvré face à la mobilisation sur le net et dans la rue.

Si des modifications sont intervenues, le cœur du projet est resté l’inversion de la hiérarchie des normes. C’est une loi qui est à rebours de l’histoire du Code du travail demandé avec force par le Medef.

C’est une de ces fameuses réformes structurelles exigées par les libéraux de Bruxelles que Hollande n’a jamais voulu combattre avec son renoncement initial de juillet 2012 de ne pas renégocier le TSCG.

Une majorité contre la loi

74 % des français rejettent cette loi ou demandent sa modification en profondeur. Une majorité de syndicalistes sont du même avis. Il n’y a pas de majorité à l’Assemblée… il y a eu plus d’1 million de gens qui ont défilé contre ce projet ou qui ont signé une pétition en ligne…

La démocratie, le respect du parlement et de la démocratie sociale, ce n’est pas le coup de force du 49-3. Ce devrait être de reprendre le débat autrement.

La ligne rouge est franchie…

C’est l’honneur des députés socialistes qui ont dit non d’être restés fidèles à leurs valeurs de gauche face à un projet de loi de droite.

La question de la censure est posée ! Elle l’est au parlement comme dans la rue.

Déjà la question de grèves reconductibles est discutée chez les routiers, les cheminots, dans la chimie…

Personne ne peut dire, ce 10 mai 2016, comment la crise politique et sociale va se développer. Mais il y a deux certitudes que nous avons chevillées au corps :

Il faut être avec le salariat et ses organisations, avec les jeunes dans la mobilisation pour le retrait de cette loi et pour un autre monde.

Il faut construire une alternative de Gauche qui rassemble la gauche et les écologistes pour une autre politique autour de mesures d’urgence et de projets de transformations pour contrer la finance, le patronat des multinationales et répondre aux attentes de la majorité sociale du pays.


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