ETAT D’URGENCE Un journaliste interdit de manif ! (appel du Syndicat national des Journalistes)

vendredi 20 mai 2016.
 

Oui, vous lisez bien ! Un journaliste vient de se faire signifier un arrêté préfectoral visant à interdire sa présence et donc l’exercice de sa profession lors de la manifestation de ce mardi 17 mai conre la loi El Khomri.

Les raisons de cet interdit à la Liberté de la presse, du jamais vu, dépassent l’entendement. Le confrère, photographe journaliste, membre du Collectif OEIL (Our Eye Is Life), travaille pour une agence de presse "Newzoulou" qui alimente notamment l’AFP. Ses photos des manifestations ont été souvent publiées.

L’arrêté, "d’interdiction de séjour", s’appuie sur les dispositions de l’Etat d’urgence et est ainsi motivé : Il "/../a été remarqué, à de nombreuses reprises, lors des manifestations contre, notamment les violences policières et le projet de réforme du Code du Travail ;

- que ces manifestations ont dégénéré en troubles graves à l’ordre public et notamment des affrontements avec les forces de l’ordre ;

- que des groupes d’individus masqués et portant des casques sont systématiquement à l’origine de ces désordres ;

- qu’il y a dès lors tout lieu de penser que la présence de X aux rassemblements organisés contre le projet de loi visant à instituer de nouvelles libertés et de nouvelles protections pour les entreprises et les actifs, vise à participer à des actions violentes ;

- que compte tenu de ces éléments il y a lieu d’interdire sa présence à la manifestation organisée le mardi 17 mai 2016 conjointement par l’Union Régionale Ile-de-France CGT, FO, SOLIDAIRES, l’UNEF, l’UNL et la FIDL ainsi que place de la République ;"

Ainsi donc, les journalistes sont, si l’on suit le préfet, les vrais instigateurs des violences !

Le Syndicat National des Journalistes (SNJ), première organisation de la profession :

- > est scandalisé par cet interdit, qui vise simplement à empêcher tout témoignage sur les réalités de ce mouvement ;

- > appelle toute la profession à soutenir le confrère ;

- > se met immédiatement à ses côtés pour faire lever cet arrêté illégal et révoltant ;

- > demande un rendez-vous au préfet de police pour s’assurer qu’une telle atteinte aux droits démocratiques d’informer et d’être informé ne pourra se reproduire.


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