Valls... Dégage ta loi de la honte ! Journée de grève et mobilisation ce 26 mai ! Manifestation nationale ce 14 juin à Paris !

dimanche 29 mai 2016.
 

- A) Le 26 mai, encore plus fort pour le retrait d’un projet de loi rétrograde et dangereux (communiqué CGT, FO, FSU, Solidaires, FIDL, UNEF, UNL)

- B) Retrait du projet de loi El-Khomri (PCF)

- C) Le 26 mai, tous en grève contre la loi Travail (NPA)

- D) Une épreuve de force qui va au-delà de la loi El Khomri (LO)

A) Le 26 mai, encore plus fort pour le retrait d’un projet de loi rétrograde et dangereux (communiqué CGT, FO, FSU, Solidaires, FIDL, UNEF, UNL)

Malgré le passage en force à l’Assemblée nationale avec l’usage du 49.3, les stratégies de tensions et de pourrissement des manifestations visant à décourager la participation du plus grand nombre , malgré les déclarations scandaleuses du 1er ministre menaçant de recourir à la force pour lever les éventuels blocages organisés par les organisations syndicales , malgré la poursuite de la propagande éhontée, relayée par la plupart des médias, pour faire croire que cette loi n’est pas une mise à mort du code du travail, la mobilisation sociale se poursuit et s’amplifie.

Des grèves reconductibles sont lancées, de nouveaux secteurs se font entendre, les routiers, les raffineries, Aéroport de Paris... avec toujours le même objectif : le retrait de ce projet de loi rétrograde et dangereux !

Pour continuer de marquer notre totale opposition à ce texte, le principe d’une votation citoyenne vient d’être décidé. Dès que les modalités et le matériel seront disponibles, les organisations régionales signataires s’engagent à y travailler collectivement et à faire signer massivement.

D’ores et déjà, en Ile de France, les organisations signataires appellent à de nouvelles journées d’action pour maintenir la pression et faire savoir au gouvernement et au Président de la République, que nous ne céderons pas :

Journée de grèves et manifestation nationale à Paris le 14 juin.

D’autres initiatives régionales sont en préparation

Un seul objectif, le retrait !

Jeudi 26 mai 2016 manifestation interprofessionnelle unitaire régionale 14h - Bastille à Nation - Paris

B) Retrait du projet de loi El-Khomri (Parti communiste français)

La mobilisation contre la loi El Khromri s’amplifie : blocage des raffineries, grève à la SNCF, à La Poste, à la RATP, chez les routiers, des actions locales, dans des universités, dans des entreprises… Plusieurs manifestations et actions se préparent dans les jours et semaines qui viennent. Le Parti communiste soutient toutes les initiatives, toutes les grèves de branches, de secteurs, locales qui voient le jour.

Ce mouvement s’amplifie parce que le cœur du projet de loi El Khomri, avec notamment l’inversion de la hiérarchie des normes, est confirmé par le gouvernement, la droite et le patronat, malgré l’opposition archi-majoritaire à ce texte dans le pays.

Sans chercher le moindre début de discussion, le gouvernement vient de s’illustrer dans une opération de police brutale contre les salariés en lutte, devant le dépôt pétrolier de Fos-sur-Mer. Cette attitude en dit long sur les dérives de ce pouvoir qui ne supporte pas la contradiction populaire et refuse d’entendre raison. Le PCF condamne ce choix politique qui n’a rien à envier à celui de la majorité précédente face au mouvement contre la loi sur les retraites de 2010.

En agissant de la sorte, le gouvernement de François Hollande et Manuel Valls achève de se disqualifier. Le peuple de gauche doit en tirer les leçons. Refusant de céder à l’intimidation, il faut d’urgence que les hommes et les femmes qui se reconnaissent dans les combats de la gauche se rassemblent pour tracer une autre perspective

Après le passage en force en première lecture à l’Assemblée nationale, le texte va passer au Sénat le 13 juin. L’ambition de la majorité de droite est de durcir encore le projet de loi en renforçant son caractère libéral, anti-social, pour essayer de le faire adopter en deuxième lecture à l’Assemblée nationale. Pour contrer ce scénario, les mobilisations et les grèves doivent s’élargir encore pour le retrait du texte, et pour censurer le gouvernement s’ il tente encore une fois de passer en force.

Manifestation nationale contre la loi Travail

Mardi 14 juin à Paris

Face au bras de fer qui est engagé, nous soutenons la Manifestation nationale du mardi 14 juin à Paris. Réussir le 14 juin, c’est donner du poids aux exigences et aux revendications populaires et de la voix aux parlementaires communistes et du Front de gauche à l’Assemblée nationale et au Sénat qui ne lâchent rien pour obtenir le retrait du projet de loi.

D’ici là, participons nombreux à la votation proposée par les organisations de jeunesse ainsi qu’aux différentes manifestations, rassemblements comme le 26 mai et le 6 juin.

C) Le 26 mai, tous en grève contre la loi Travail (NPA)

Les interventions des forces de l’« ordre » pour dégager les barrages autour des raffineries et dépôts de carburant sont bien la seule réponse que donne le gouvernement à notre mobilisation. Pour faire taire ce mouvement, il aura tout utilisé, du coup de force institutionnel avec le 49-3 à la répression et aux provocations policières pour diviser les opposantEs en passant par les mesures d’exception avec les interdictions de manifester... Allant jusqu’à faire intervenir le RAID contre la Maison du Peuple à Rennes ou interdire purement et simplement la manifestation à Nantes !

Bloquer l’économie et étendre de la grève

Les blocages des zones industrielles et en particulier des dépôts de carburants se multiplient. Ces blocages de la Normandie aux Bouches-du-Rhône avec la présence de dockers, de camionneurs et de centaines de salariéEs des zones concernées ont des conséquences sur l’activité économique et industrielle. Le gouvernement envoie donc les flics pour casser les piquets. Mais la réponse ne s’est fait pas attendre, suite aux décisions des AG, les principales raffineries du pays se mettent en grève. Avec la réduction drastique et durable de la production, un nouveau pas dans l’affrontement est franchi. Le rapport de force change, mais les salariéEs des raffineries ne doivent pas rester seuls.

Le blocage et la grève des raffineries peut être un point d’appui pour le développement de la mobilisation de l’ensemble des salariéEs du privé comme du public. Nous devons saisir cette occasion. C’est ce que font les cheminots qui ont décidé de reconduire leur grève dans plusieurs dépôts et gares. L’extension de la grève à d’autres secteurs, dénoncée par le patronat, est redoutée par le gouvernement qui essaie de l’éviter en tentant de rassurer les routiers sur le paiement des heures supplémentaires ou les cheminots sur la pérennité de leur accord d’entreprise.

Faire chuter ce gouvernement et sa loi !

Depuis deux mois, la lutte contre le projet de loi Travail n’en finit pas de rebondir. Et pour le gouvernement c’est déjà un échec. Lui qui comptait profiter du climat post-attentats pour imposer une politique sécuritaire et autoritaire sans précédent. Mais rien n’y fait, la journée du 19 mai en témoigne, la mobilisation demeure voire s’amplifie.

Le calendrier de l’intersyndicale fixe deux rendez-vous interprofessionnels, une journée de grève et manifestation jeudi 26 mai et une manifestation nationale à Paris le 14 juin, jour du début du débat au Sénat. Cela ne suffira pas à gagner. Pour cela, il n’y a pas d’autre choix que de continuer à amplifier la mobilisation, de faire grève, de rejoindre les blocages, d’allier radicalité et souci d’élargir.

Le refus de la loi travail est massif, ultra-majoritaire dans les couches populaires et la jeunesse. Le rapport de force est aussi politique. Le gouvernement est plus discrédité que jamais, l’utilisation du 49-3 démontre son incapacité à obtenir les votes des députés de sa propre majorité et ne fait qu’accentuer son illégitimité.

La mobilisation doit trouver les voies et moyens pour approfondir la crise politique, en prenant appui sur le sentiment largement partagé qu’« ils ne nous représentent pas » elle doit construire une autre légitimité, celle de la rue, des places, des exploitéEs et des oppriméEs mobiliséEs.

D) Une épreuve de force qui va au-delà de la loi El Khomri (Lutte Ouvrière)

Malgré le recours à l’article 49-3, le gouvernement n’en a pas fini avec la contestation contre la loi El Khomri. Aux grèves et aux manifestations qui rassemblent toujours plusieurs centaines de milliers de personnes, se sont ajoutées différentes actions, en particulier dans les raffineries. Cela va des grèves qui conduisent à l’arrêt total de certaines raffineries au blocage des zones industrielles et des dépôts de pétrole.

Les routiers, en pointe dans ces blocages, ont d’ailleurs remporté une petite victoire sur le gouvernement puisqu’ils ont obtenu l’assurance que la loi El Khomri n’entraînerait pas une baisse de la rémunération de leurs heures supplémentaires.

Hollande et Valls multiplient peut-être les coups de menton, mais cette concession montre qu’ils peuvent reculer face à la mobilisation car ils la craignent.

Ils savent que l’opposition à leur politique est massive et dépasse de loin les rangs de ceux qui agissent. Alors, tant qu’il y aura de nouvelles actions et l’entrée dans le mouvement de nouveaux secteurs avec du monde en grève et dans la rue, rien ne sera joué.

À la SNCF, les cheminots se sont lancés depuis mercredi dernier dans un mouvement de grève contre un accord d’entreprise qui augmentera l’amplitude des journées de travail, supprimera des temps de repos et des jours de congés. Parallèlement à la loi El Khomri et dans le même esprit, le gouvernement a en effet pris un décret pour dérèglementer l’organisation du travail dans le ferroviaire. Comme tous les salariés, les cheminots subissent désormais le chantage à la concurrence et à la compétitivité.

C’est tous azimuts que le gouvernement et le patronat attaquent. « Non à l’allongement du temps de travail », « non aux accords d’entreprise qui sacrifient les conditions de travail ! », disent tous ceux qui se battent, et ils ont raison.

La mobilisation s’est cristallisée contre la loi El Khomri, avec l’objectif concret du retrait de cette énième attaque anti-ouvrière. Mais cette loi ne représente qu’une étape de plus dans l’offensive générale du patronat contre les droits des travailleurs. C’est pourquoi la contestation exprime un mécontentement bien plus large.

Derrière l’épreuve de force entre les opposants à la loi El Khomri et le gouvernement, il y a l’épreuve de force entre les travailleurs et le patronat. Il y a la lutte de classe.

Mais, désormais, une fraction des travailleurs ne veut plus subir les coups patronaux et a décidé de riposter et de se défendre.

Des travailleurs dénoncent, s’opposent aux attaques, ils s’organisent et se rassemblent pour défendre leurs intérêts, c’est, d’ores et déjà, un des acquis importants de ce mouvement. Et cela change l’état d’esprit de bien des travailleurs au-delà de ceux qui se mobilisent.

Il apparaît désormais évident que le monde ouvrier doit se battre tout autant sous un gouvernement de gauche que sous un gouvernement de droite. Car loin de protéger les travailleurs, le gouvernement socialiste travaille pour le patronat. Et quand bien même le PS camoufle sa politique anti-ouvrière en parlant de justice sociale ou de dialogue social, il est l’un de ses serviteurs les plus zélés et les plus résolus.

Il est clair qu’en matière de politique anti-ouvrière, le gouvernement de gauche n’a rien à envier à la droite. Avec son coup de force pour faire passer la loi El Khomri et le recours au 49-3 on voit qu’Hollande et Valls valent aussi Sarkozy et Fillon en matière d’arrogance et d’autoritarisme.

Le grand patronat ne s’arrêtera pas, que la loi El Khomri passe ou pas. Il profitera du chômage, de la précarité, des divisions qu’il attise dans le monde du travail et qui lui donnent une position de force, pour faire reculer les travailleurs. Si les travailleurs le laissent faire, il ira toujours plus loin dans l’intensification de l’exploitation.

Alors, tous ceux qui continuent de se battre pour faire valoir les intérêts des travailleurs ont raison. La durée même de la mobilisation, près de trois mois, montre leur détermination. Elle montre des travailleurs décidés à ne plus se taire et à se défendre collectivement, par eux-mêmes.

Leur lutte est juste, et ils peuvent être fiers d’exprimer la colère du monde du travail. Ils peuvent être fiers de renforcer la conscience du monde ouvrier et de montrer la seule voie pour inverser le rapport de force avec le patronat et améliorer le sort des classes populaires.


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