Coupure d’électricité : le courant a déjà été brièvement coupé dans plusieurs villes

dimanche 29 mai 2016.
 

La grève a été votée, à l’appel de la CGT, dans les 19 centrales nucléaires françaises, selon une information tombée juste avant 20h ce mercredi soir. Demain jeudi 26 mai 2016, journée d’action nationale contre la loi Travail, devrait donc être une journée à haut risque pour le réseau électrique en France, alors qu’une pénurie de carburant frappe déjà une partie du pays.

Selon Marie-Claire Cailletaud, porte-parole de la FNME-CGT, fédération nationale mines-énergie de la confédération, la grève débute le mercredi 25 20 heures. Elle indique cependant à Reuters que seules des baisses de charges sont prévues, pas l’arrêt des centrales. Le personnel de quatre centrales thermiques a également voté la grève.

Après la pénurie d’essence, la coupure d’électricité ? Alors que le blocage des raffineries est toujours en cours, la CGT a appelé ce mardi à étendre les mouvements de grève au secteur de l’électricité. La centrale syndicale est déterminée à faire plier le gouvernement sur la loi Travail. La mobilisation contre ce texte de loi, qui touche déjà les secteurs des transports et des carburants, devrait donc s’intensifier, avec une nouvelle grande peur sur les villes : celle de coupures de courant intempestives, voire d’une coupure de l’électricité généralisée.

Le flou domine pour l’instant sur la grève et son impact chez EDF et surtout dans les foyers. Dans les centrales nucléaires, si la grève a été votée, on ne connait pas encore l’ampleur de la mobilisation. Seule certitude : les débrayages devraient connaitre leur point fort ce jeudi 26 mai, qui coïncide avec une journée de mobilisation nationale contre la loi dite El Khomri. Selon les informations recueillies dans la presse locale, une dizaine de centrales nucléaires importantes, dont celles du Centre de la France et de Normandie, ont adopté un préavis de grève assez tôt dans la journée.

Coupures d’électricité par ville

Pour l’instant, peu de villes ont été touchées. A Marseille, le plus grand centre commercial d’Europe a été brièvement privé de courant hier, sans qu’on ait réellement plus d’information pour relier cette coupure avec l’annonce de la CGT. A Nantes, certains quartiers ont aussi connu des coupures électriques hier soir, a rapporté Marie-Claire Cailletaud, la porte-parole de la FNME-CGT, fédération nationale mines-énergie de la confédération. Ouest-France rapporte aujourd’hui que 25 000 foyers d’une zone commerciale ont été privés de courant pendant 6 minutes.

La coupure de courant constatée dans la capitale de Loire-Atlantique ne serait cependant pas liée directement au mouvement contre la loi Travail. Il s’agirait d’un mouvement social des salariés de RTE (Réseau de transport d’électricité), filiale d’EDF. Les grévistes protestent contre l’ouverture du capital de la société, détenu pour l’instant à 100 % par Electricité de France. Selon la branche "mines-énergie" du syndicat, il y aurait un tiers de grévistes chez RTE. Dans un communiqué, la FNME-CGT indique dans le détail que "des lignes 63 et 220 kV ont été coupées", privant 17 500 foyers d’électricité. Les "Nantais ont goûté avant l’heure aux conséquences de la déréglementation à venir", lance le syndicat avec une pointe de provocation.


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