14 juin 2016 : Enorme, 1 million de manifestants à Paris

mardi 21 juin 2016.
 

- G) Une mobilisation historique contre la loi travail (Parti de Gauche)

- F) 1.300.000 : le gouvernement est-il aveugle et sourd ? (CGT)

- E) Loi Travail - Manifestation du 14 juin : succès
 (FO)

- D) Enorme manifestation à Paris ce 14 juin ! (Union Syndicale Solidaires)

- C) La mobilisation contre la loi « travail » a battu ses records (L’Huma)

- B) 1 million de manifestants à Paris

- A) 14, 23 et 28 juin : défendre l’intérêt de tous les salarié-es actuel-les et futur-es ( Communiqué commun CGT, FO, FSU, Solidaires, UNEF, UNL et FIDL)

JPEG - 16.6 ko

G) Une mobilisation historique contre la loi travail (Parti de Gauche)

Le parti de gauche salue la formidable mobilisation syndicale de ce 14 juin. La manifestation nationale à Paris a pris un caractère historique.

Au delà du nombre de salariés du public et du privé et de la diversité des secteurs incluant des taxis qui ont déferlé dans les rues, c’est le caractère (offensif et) déterminé des manifestants qui a impressionné.

C’est une preuve supplémentaire que 10 semaines après le début du mouvement contre la loi El khomri celle-ci reste très largement rejetée par le peuple. C’est cela le fait majeur de cette journée et non les actes orchestrés des individus qui ont provoqué des dégâts à l’hôpital Necker. La stratégie de la tension du gouvernement est un échec.

Au lieu de chercher à minorer la mobilisation, François Hollande et Manuel Valls doivent enfin entendre raison. Cette loi illégitime, injuste et destructrice d’emploi doit être retirée. La tentative de passage en force de l’exécutif a suffisamment fait mal au pays.

Eric Coquerel Co-coordinateur politique du Parti de Gauche

F) 1.300.000 manifestants : le gouvernement est-il aveugle et sourd ? (CGT)

1.300.000 manifestants aujourd’hui dans tout le pays, plus de 4 heures avant que les derniers manifestants parisiens quittent la place d’Italie, des délégations de syndicats européens présentes en nombre, arrêt total de la production dans certaines entreprises, des sites d’ordures ménagères bloqués, des centaines de milliers de votation pour le retrait du projet de loi recueillies aujourd’hui… Qui a parlé d’essoufflement ?

Ce sont des centaines de milliers de salarié-e-s, privé-e-s d’emplois, retraité-e-s et étudiant-e-s qui, depuis trois mois, luttent pour exiger le retrait du projet de loi travail et pour l’ouverture de véritables négociations pour gagner des droits nouveaux.

Après les pétitions, les manifestations, les grèves (pour certaines reconductibles) et les occupations de lieu de travail, le rejet de cette loi demeure profondément ancré chez les salariés.

A nouveau, la CGT dénonce les violences qui ont émaillé la manifestation.

Depuis 2 semaines, l’intersyndicale opposée à cette loi a débuté une campagne de votation citoyenne sur les lieux de travail et les lieux de vie. Nous invitons l’ensemble de la population à s’emparer de cette votation et à participer massivement aux journées de mobilisation nationales les 23 et 28 Juin 2016.

Face à ce rejet massif de la part d’une majorité de salarié-e-s et de l’opinion publique, combien de temps le gouvernement va-t-il rester sourd aux légitimes revendications du monde du travail ? Jusqu’où devrons-nous aller ?

Fort de cette nouvelle mobilisation, la délégation qui rencontrera la Ministre du Travail vendredi 17 juin portera l’exigence du retrait ; les points majeurs du blocage étant a minima les 5 articles qui constituent l’ossature du texte.

La CGT portera également nos propositions pour un code du travail du 21ème siècle, porteur de progrès social.

La balle est maintenant dans le camp du gouvernement !

Montreuil, le 14 juin 2016

E) Loi Travail - Manifestation du 14 juin : succès


Avec un million de manifestants à Paris auxquels il faut ajouter les manifestants dans les départements, le 14 juin démontre un net rebond de la mobilisation contre le projet de loi travail.

Le gouvernement et le Président de la République doivent comprendre que ce projet de loi multi minoritaire ne passe pas et qu’ils doivent sortir d’une logique politicienne.

D) Enorme manifestation à Paris ce 14 juin ! (Union Syndicale Solidaires)

A Paris, une manifestation énorme et très déterminée s’est tenue avec des cortèges venus de la France entière et même d’autres pays [des délégations de syndicats belges, italiens, de l’Etat espagnol, d’Algérie dont certains étaient regroupés derrière la banderole du Réseau syndical international de solidarité et de luttes étaient présentes). Des manifestations se sont aussi tenues dans plusieurs villes. Le mouvement de grève continue : sa force est de durer depuis des semaines, sa faiblesse est de ne pas se généraliser ; des secteurs entrent en grève quand d’autres en sortent. Dans les localités, de nombreuses actions sont menées : blocages de zones économiques, rassemblements, piquets de grève, occupation de lieux de travail, etc. Souvent, en réunissant des équipes militantes CGT, Solidaires, FO, CNT-SO, CNT, FSU, LAB, à l’image de l’appel On bloque tout !, signé par près de 150 structures syndicales, et des activistes de Nuit debout. Cette unité est essentielle ; c’est pour cela que le gouvernement tente de diviser le front commun qui organise la mobilisation nationale depuis plus de trois mois.

A Paris, les derniers manifestants et manifestantes patientaient encore Place d’Italie, le lieu de départ, 4 heures après que la banderole de tête soit partie. C’est dire l’ampleur de cette manifestation, au-delà des polémiques ridicules sur les chiffres. Si la présence de nombreux cortèges venus de tout le pays montrait bien le caractère national de cette manifestation, cela n’a pas empêché qu’il en soit organisé aussi dans bien d’autres villes ; là aussi, avec une participation importante. Sur une question qui touche d’abord et avant tout le secteur privé, une manifestation de cette taille est un évènement considérable. Et la présence massive de manifestant-es de l’industrie, du commerce, des services, des transports, des ports… est là pour le montrer.

Les grèves continuent

A la SNCF, la grève est moins forte qu’elle ne le fut : le poids des journées de grève isolées cumulées avant le mouvement reconductible, le travail de sape CFDT/UNSA qui signent des accords avec les patrons et contre les grévistes ou encore l’absence d’appel à reconduire la grève de la part de la fédération CGT depuis une semaine, pèsent. Mais la grève continue dans plusieurs sites ferroviaires ! Dans les raffineries, là aussi la CFDT s’est mise au service des patrons ; les grévistes ont aussi en mémoire le mouvement de 2010 et l’absence d’élargissement interprofessionnel de la grève. D’autres secteurs prennent la place : à l’exemple des centres de traitement des ordures ménagères ou du personnel du contrôle aérien. Surtout, il y a des grèves dans des entreprises et services de tous les secteurs, disséminées sur tout le territoire : certaines reconductibles et qui durent depuis plusieurs jours, d’autres sous la forme de journées isolées, parfois ce sont des débrayages… La division est l’arme des patrons et du gouvernement !

Le mot d’ordre des manifestants et manifestantes, tout comme des grévistes, est toujours le même : abandon du projet de loi Travail ! Le front syndical unitaire mis en place depuis mars dit aussi cela. Le gouvernement et le patronat ont tout intérêt à nous diviser en proposant des réunions aux organisations syndicales, les unes après les autres. Au contraire, pour l’Union syndicale Solidaires, il faut réaffirmer notre unité, donc refuser ces manoeuvres. Abandon du projet de loi Travail !

C) La mobilisation contre la loi « travail » a battu ses records, hier (L’Humanité)

Un million de manifestants à Paris, 140 000 à Marseille, 9 000 à Lyon…

Vendredi, la ministre Myriam El Khomri ne rencontrera pas Philippe Martinez, en position de force. Et, une fois de plus, les fossoyeurs médiatiques qui prédisaient la mort de cette colère sociale devront remiser leurs pelles. Ce pays n’est pas libéral et ceux qui gouvernent comme ceux qui annoncent qu’ils leur succéderont feraient bien de ne pas l’oublier et de sortir de l’ivresse née des applaudissements du Medef, cette « gloire en gros sous » que stigmatisait Hugo. « Vous avez la réforme honteuse, nous avons la réforme revendiquée », a lancé au gouvernement un des rapporteurs LR au palais du Luxembourg.

La petite comédie à laquelle se livrent au Sénat les partisans de Manuel Valls et la majorité de droite, les uns drapant de rose une régression sociale historique, les autres prétendant maintenir les ambitions initiales du projet, est bien loin de ce qu’expriment les opposants au projet de loi. Ici, des surplaces de cyclistes sur vélodrome pour des primes électorales  ; là, le désir, plus l’ambition, de nouveaux progrès qui réconcilient l’homme et le travail. Chez les seconds, la peur de perdre des droits se marie de plus en plus avec l’aspiration à une civilisation qui en finisse avec la loi du plus riche. Cela fera son chemin.

À l’Élysée, il est temps d’en finir avec les illusions qu’être buté grandit, que les Français majoritairement opposés à la loi El Khomri sont des élèves malléables qu’une bonne pédagogie attendrira ou que la voie est libre pour briser les idéaux de la gauche. « Plus un peuple nombreux se rapproche, moins le gouvernement peut usurper la souveraineté », écrivait Jean-Jacques Rousseau. Pour déchirer le contrat social, il faut l’accord des deux contractants. Désormais, c’est clair, François Hollande et Manuel Valls sont seuls à faire des confettis.

B) Un million de manifestants à Paris, selon la CGT, FO et Solidaires

Un million de personnes ont défilé ce mardi à Paris contre la loi Travail, actuellement débattue du Sénat, ont indiqué trois syndicats organisateurs (CGT, FO, Solidaires). Il s’agissait de la première manifestation à l’échelle nationale organisée à Paris avec de nombreux cars venus de toute la France depuis le début de la contestation il y a trois mois.

Plusieurs personnalités politiques présentes dans la manifestation ont fait part de leur enthousiasme :

- Tous ceux qui avaient parlé de "baroud d’honneur" et "d’essoufflement" en sont pour leur frais...la manif du 14juin est la plus importante ! (Alexis Corbière, porte-parole de Jean-Luc Mélenchon)

- La manifestation du 14juin n’est pas un baroud d’honneur, la mobilisation contre la LoiTravail reste forte. (Esther Benbassa, sénatrice)

- Rangs serrés, le défilé contre la loi El Khomri ressemble à tout sauf à un baroud d"honneur ! Eh Oh... Hollande et Valls ? (Clémentine Autain)

- Manifestation intersyndicale du 14 juin à Paris : Plus d’1 million de presonnes ! (ETELLIN)

Sur les sites de "Libération" et "le Monde" du 14 juin les photos de la Manif nationale intersyndicale : CGT, Sud Solidaires, FO, FSU, UNEF, UNL, FIDL et CNT qui a rassemblé plus d’1 million de participant-es (source syndicale)

La mobilisation ne faiblit pas ! Au contraire !

Des incidents sont à déplorer entre des jeunes casqués et cagoulés avec la Police qui a utilisé les lacrymos, les canons à eau et procédé à des interpellations.

En province aussi des manifestations intersyndicales dont nous ne connaissons pas les lieux et leur ampleur ont aussi eu lieu.

La Loi EL KHORMI est actuellement devant le Sénat depuis hier et il est à craindre que la Droite l’aggrave encore.

MAIS IL N’EST PAS QUESTION DE BAISSER LES BRAS ET LA MOBILISATION !

C’EST LE RETRAIT QU’IL FAUT EXIGER ! CONTINUONS LES MOBILISATIONS !

A) 14, 23 et 28 juin : défendre l’intérêt de tous les salarié-es actuel-les et futur-es ( Communiqué commun CGT, FO, FSU, Solidaires, UNEF, UNL et FIDL)

Les organisations syndicales en lutte contre la loi travail affirment avec force leur détermination à défendre l’intérêt de tous les salarié-es actuel-les et futur-es. Elles relèvent avec intérêt l’évolution de certaines organisations syndicales qui ne sont pas dans l’action mais qui expriment leur désaccord avec le projet de loi.

Les organisations syndicales et de jeunesse, conscientes de leurs responsabilités, en appellent encore une fois au gouvernement et aux parlementaires pour qu’ils assument les leurs en matière de protection des salarié-es. Elles rappellent que ce texte n’est pas acceptable, notamment sur l’inversion de la hiérarchie des normes, les accords de développement et de maintien dans l’emploi, l’assouplissement des licenciements économiques, le référendum et la médecine du travail, facteurs de destruction des garanties collectives et favorisant la précarité.

De ce fait, elles jugent incompréhensible et inadmissible, pour un gouvernement qui prône le dialogue social, que le Président de la République ne réponde toujours pas au courrier des sept organisations qui demandent à être reçues afin de faire valoir leurs propositions.

Ce n’est pas en menaçant, en discréditant le mouvement social et en essayant de diviser, sans succès, les organisations syndicales et de jeunesse que le règlement du conflit contre le projet de loi travail sera trouvé. Elles restent unies et déterminées pour gagner.

La mobilisation demeure importante et la votation citoyenne remporte un grand succès. Les organisations soutiennent les salarié-es en lutte et ceux et celles qui les rejoignent et appellent à amplifier les grèves et les actions.

Si le gouvernement s’entête, les organisations syndicales et de jeunesse engagent l’ensemble des salarié-es actif-ve-s, privé-es d’emploi et retraité-es, les étudiant-es et lycéen-nes à poursuivre les actions revendicatives sous les formes décidées localement particulièrement les :

23 juin 2016 : date du vote au Sénat (grèves, interpellations des parlementaires, rassemblements, manifestations, conférences de presse …).

28 juin 2016 : remise de la votation citoyenne auprès des préfectures et à la Présidence de la République pour la région parisienne en organisant des grèves et des manifestations.

D’ores et déjà le 14 juin s’annonce fort et verra la participation, l’appui et le soutien de délégations syndicales européennes et internationales qui chaque jour témoignent de leur solidarité.

Pour ne pas se laisser impressionner, pour résister, les organisations syndicales invitent à voter pour le retrait du projet de loi travail et l’obtention de nouveaux droits. Elles appellent à participer massivement à la grève et à la manifestation du 14 juin à Paris.

Les organisations décident de se retrouver le 15 juin.


Signatures: 0
Répondre à cet article

Forum

Date Nom Message