1) Communiqué du Parti de Gauche

Après des années de dénonciations et de mobilisations populaires contre le TAFTA, après la demande tardive et hypocrite par le gouvernement français, quand il a pris conscience du refus massif de la population, d’arrêter les négociations, celles-ci ont été repoussées par la Commission Européenne. Ce coup d’arrêt momentané ne doit pas cacher ce qui se prépare en ce moment sous les applaudissements de ce même gouvernement.

L’Union Européenne est en train d’adopter le CETA, traité de libre échange avec le Canada qui procède exactement de la même logique que le TAFTA : celle des multinationales qui veulent s’affranchir de toutes règles fixées par les Etats pour maximiser leurs profits, au mépris des écosystèmes, de la justice sociale et de la souveraineté des peuples. La « déclaration interprétative » ajoutée à ce traité en dernière minute face aux nombreuses critiques ne change rien à son contenu : ce traité ne tient aucun compte du principe de précaution, met gravement en danger l’agriculture et le climat, ne protège pas les services publics de la mise en concurrence, et porte atteinte à la souveraineté des Etats à travers le pouvoir dévolu au système d’arbitrage toujours en faveur des multinationales dont le principe reste le même malgré le changement de nom.

Ce traité sera soumis à l’approbation des États membres le 18 octobre prochain : la France doit le refuser. Quelle que soit l’issue des négociations, la France devra pouvoir dénoncer cet accord passé à l’encontre de sa souveraineté populaire et nationale.

Le Parti de Gauche refuse le TAFTA, le CETA et tous les traités de libre-échange de ce genre. Son candidat Jean Luc Mélenchon, qui fut le premier à les dénoncer, porte la rupture avec les traités libéraux européens notamment par l’instauration d’un protectionnisme solidaire.

Le Parti de Gauche appelle et participera à la journée de mobilisation nationale contre le TAFTA et le CETA ce samedi 15 octobre à Paris et dans toute la France, avec les diverses organisations et nombreux citoyens qui se battent contre l’imposition de ces traités de libre-échange.

Sarah Legrain secrétaire nationale aux relations unitaires du Parti de Gauche