En ce mois d’avril 2006 dix associations laïques se sont réunies pour aborder ce sujet. Elles n’ont pas toutes la même approche de la laïcité, de la Ligue de l’Enseignement à l’UFAL. Des divergences existent, parfois profondes, mais n’est-il pas possible de défendre, au-delà des différends, un principe : la séparation des Eglises et de l’Etat ?

Précisément, toutes les associations nationales représentées ont convenu d’une urgence : celle de faire corps. C’est ainsi qu’un communiqué affirmant une volonté commune a vu le jour, intitulé « Ne touchez pas à la loi de 1905 ! »

Cet appel constitué, il a été décidé que les associations présentes, initiatrices de cet acte fondateur, représentent le socle premier de cette démarche et en deviennent indissociables. Aussi, c’est le texte de l’appel suivi du carré des premières associations appelantes qui sera soumis à la signature de toutes les associations, voire personnalités ou simples citoyens.

L’appel vise à la mobilisation des laïques pour faire barrage à toute tentative de remise en cause de cette loi et de ses grands principes qui relient les valeurs de la République : Liberté-Egalité-Fraternité.

Si pour nous, la loi de 1905 dans ses grands principes reste un enjeu cardinal, elle n’est pas absente de contradictions, de la jurisprudence à ses aménagements successifs en passant par les privilèges accordés aux Eglises d’alors et qui servent aujourd’hui de prétexte à demander un financement public de tous les cultes, culte musulman en tête, certains prétendant par-là faire un acte de paix sociale, mais en réalité, favorisant le communautarisme.

Pour autant, comme l’UFAL l’a exposé en rejoignant l’appel, l’urgence est à défendre sans état d’âme la loi de séparation des Eglises et de l’Etat du 9 décembre 1905, parce qu’il y a péril.

Il est donc aussi indispensable que ce premier cercle s’élargisse et que, comme d’autres, les grandes organisations constitutives du CNAL répondent présents !

Jean-François Chalot et Guylain Chevrier (dans Respublica)