Mélenchon et ses 170.000 insoumis

dimanche 18 décembre 2016.
 

L’ancien candidat du Front de gauche en 2012 ne veut plus se laisser enfermer dans une posture de contestation. Il veut s’adresser à tous, y compris aux déçus du PS.

Mélenchon savoure. « Je la sens bien, cette campagne ! » confie le leader de La France insoumise, sourire aux lèvres. Le candidat à la présidentielle bénéficie en effet depuis cette rentrée de très bons sondages - entre 13 et 15 %, des chiffres qui le placent largement au-dessus du PS, mais toujours loin du premier tour. (...)

A chacun de ses derniers meetings (où il rassemble en moyenne plus de 1 000 spectateurs), environ 10 000 personnes regardent son show en direct sur Internet. Et, comme aux Etats-Unis, près de 600 militants ont mené récemment une campagne de phoning (promotion par téléphone). Du jamais-vu.

Les méthodes plus traditionnelles ne sont pas oubliées : 4,6 millions de tracts ont déjà été distribués, 1,5 million d’autocollants diffusés et 600 000 affiches collées. Une logistique digne des grands partis. « Tout est autofinancé, les kits de campagne sont achetés et utilisés par les militants », précise un membre de l’équipe de campagne.

Conséquence de cet activisme tous azimuts : depuis trois mois, les adhésions à La France insoumise explosent : près de 170 000 aujourd’hui ; 22 000 rien qu’en novembre. « C’est exponentiel, la politisation est en marche dans le pays », se félicite Mélenchon. Une politisation qui s’est développée aussi avec la primaire de la droite et la victoire de François Fillon, qui polarise davantage l’arc politique. Ce qui n’est pas pour lui déplaire :

« Je me retrouve dans une situation où je rassure. Quand Trump a gagné, et que Fillon a gagné, nous avons constaté une vague d’adhésions. Les gens se disent que le rempart solide, c’est moi. Rien ne se passe comme avait prévu la "sphère officielle", les médias. Les gens ont réappris à penser par eux-mêmes. »

Marc Endeweld


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