SONDEUR OU M’AS-TU VU ?

dimanche 19 février 2017.
 

Selon « Libération », des comptes Twitter de mes soutiens mettraient en cause injustement un redressement abusif de sondage en ma défaveur. Il s’agit d’un visuel comparatif me plaçant à 17% des intentions de vote. Le sang des défenseurs de la vérité n’a fait qu’un tour. Il fallait rectifier ! Mais en fait d’enquête, le journal s’est servilement contenté de demander son avis au sondeur concerné. Et quelle enquête ! Il me parait juste de compléter la copie du bulletin social libéral par quelques informations existantes dans le domaine public.

« Libération » prétend que le redressement se fait en comparant les réponses des gens à leur vote réels de 2012 et 2015. Va pour 2012. Mais 2015 ! Voilà bien un exploit ! En effet il n’y avait pas de liste Front de gauche dans toutes les régions. Ainsi dans le Nord, la région Rhône-Alpes, le grand ouest et la Franche-Comté-Bourgogne, quatre des treize grandes régions les plus peuplées du pays, mes amis du PG faisaient liste commune avec les Verts et seul le PC se présentaient sous l’étiquette « Front de gauche ».

Comment, dès lors, a-t-on pu comparer les intentions de vote à des votes réels de 2015 qui n’ont pas eu lieu ? « Libération » précise : « Dans le même temps, 13,2% des sondés expliquent aujourd’hui avoir voté pour le Front de gauche en 2015, alors que le parti n’a obtenu à l’époque que 11% ». Voilà qui est sidérant ! Car la comptabilisation nationale du vote Front de gauche était tout simplement impossible compte tenu de la variété des situations d’alliances dans les treize régions. « Le monde » de l’époque avait d’ailleurs titré que nous payions très cher notre division. Un grand mystère sur lequel « Libération » ne s’est même pas interrogé. Peut-être parce qu’il n’a déjà plus aucun lecteur dans ces régions qui aurait pu le renseigner.

À cette considération j’ajoute celle-ci : je n’étais candidat personnellement nulle part. Ce qui revient à dire que la « correction » effectuée par le sondeur efface tout critère lié à la personne du candidat dans l’élection qui le met le plus en avant. Une grenouille ou un poulpe dans un bocal seraient plus efficace pour étudier l’opinion.

Pour clore, je rappelle à qui veut le savoir que je me suis prononcé de longue date pour l’application de la loi votée à l’unanimité au Sénat sur le sujet à partir d’une proposition conjointe d’un sénateur PS et d’un « Les Républicains ». Bien sûr, le PS ne l’a jamais présenté à l’Assemblée nationale. Elle prévoit d’interdire les sondages en période électorale.

JLM


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