Jean-Luc Mélenchon met en cause Marine Le Pen sur sa non opposition à la directive européenne Travailleurs détachés

vendredi 7 avril 2017.
 

DÉBAT - Le candidat de la France insoumise a procédé à un fact-checking en direct de Marine Le Pen, mardi 4 avril, lors du débat présidentiel, alors que la discussion portait sur la directive sur les travailleurs détachés.

Cela aura été la première séquence marquante de ce débat, mardi 4 avril : la directive européenne sur les travailleurs détachés, qui introduit une concurrence entre travailleurs de différentes nationalités, puisqu’il autorise les dirigeants d’entreprise à employer des salariés selon le régime de sécurité sociale de leur pays d’origine. Soit un net avantage pour qui emploie des travailleurs étrangers.

De quoi faire sortir Jean-Luc Mélenchon de son silence, en faisant valoir son opposition au Parlement européen sur cette mesure. Le candidat de la France insoumise n’en est pas resté là en mettant sur le devant de la scène Marine Le Pen, qui n’avait pas voté contre une mesure qu’elle conspue pourtant régulièrement : "Vous vous êtes abstenue, vous. Vérifiez votre vote, mais je vous le dis". La candidate frontiste tente de se justifier en disant qu’elle s’est abstenue "sur l’escroquerie de la fraude, [dont elle se] moque". Pas suffisant pour Jean-Luc Mélenchon : "Eh ben fallait voter contre !"

C’est ensuite au tour d’Emmanuel Macron, seul "gros" candidat à vouloir maintenir la directive, de se lancer dans la mêlée en soulignant qu’il y a "300.000 Français qui sont travailleurs détachés [...]. Le problème, c’est le travail détaché illégal." "Trop facile", réplique Jean-Luc Mélenchon, qui reproche au candidat d’En Marche !, qui entend harmoniser les règles fiscales européennes, d’oublier que les traités "l’interdisent".

Antoine Rondel


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