Sondage : le premier tour de la présidentielle tourne au match à quatre

jeudi 13 avril 2017.
 

Grâce à une forte poussée, Jean-Luc Mélenchon (+6 points par rapport à mars) dépasse pour la première fois François Fillon dans les intentions de vote, tandis que la poursuite du resserrement des écarts au sein du quatuor de tête renforce l’incertitude avant le premier tour.

Un match à quatre. Le resserrement commencé depuis quelques semaines est toujours en vigueur. Aujourd’hui, la victoire finale semble plus que jamais se jouer entre Marine Le Pen, Emmanuel Macron, François Fillon et Jean-Luc Mélenchon, selon une étude de Kantar Sofres OnePoint pour LCI, le Figaro et RTL. Si la tendance devait se confirmer dans les deux semaines qui restent avant le premier tour, il est désormais envisageable de voir ces quatre candidats recueillir autour de 20 % des voix. Et avec un écart aussi faible entre eux, tout devient possible le jour du scrutin.

Une chose est sûre : le candidat de La France insoumise profite d’une véritable dynamique avec un bond de 6 points, passant de 12 à 18 % d’intentions de vote. À l’inverse, la présidente du FN et le candidat d’En marche ! baissent tous les deux de 2 points et restent à égalité à 24 %. De son côté, Fillon est stable à 17 % mais voit désormais Mélenchon lui passer devant. Un croisement des courbes symbolique.

« Ce qui est frappant, c’est la fluidité des électorats, qui peuvent passer d’un candidat à l’autre assez rapidement » Emmanuel Rivière, directeur du pôle Opinion de Kantar Sofres

L’essentiel des gains enregistrés par Mélenchon est obtenu en siphonnant les voix de Benoît Hamon, qui, avec 9 %, est durablement enkysté sous la barre des 10 %. Et la dynamique est sans doute loin d’être achevée. Mélenchon est parvenu à convaincre une partie de l’électorat PS en rupture avec le quinquennat de François Hollande. Ainsi, ce sont maintenant 26 % des sympathisants socialistes qui votent Mélenchon contre plus que seulement 32 % pour Hamon. Un chiffre qui donne la mesure du problème Hamon qui ne parvient même pas conserver ses électeurs naturels. « Ce qui est frappant, c’est la fluidité des électorats, qui peuvent passer d’un candidat à l’autre assez rapidement », analyse Emmanuel Rivière, directeur du pôle Opinion de Kantar Sofres.


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