POUR QUE VIVE HERVE PINTO

vendredi 14 juillet 2017.
 

Hervé Pinto est un militant syndical martiniquais, attaché au Droit, particulièrement à celui des salariés. Depuis plus de 10 ans il est l’objet de persécutions, en premier lieu de son employeur, La Poste. Mis à pied sans traitement pendant deux ans, ce père de famille, aujourd’hui en grève de la faim depuis plus de trois semaines, continue de se battre, n’acceptant pas l’injustice (1). Il représente aujourd’hui l’exemple d’une répression néo-libérale, d’une politique macronienne anti sociale qui s’affirme encore plus liberticide et, qui, sans pitié, s’est généralisée contre tous ceux qui osent protester pour défendre leurs droits.

Hervé Pinto avait donc été l’objet d’une longue mise à pied par la direction de la Poste qui visiblement cherchait à sanctionner de façon exemplaire un militant syndicaliste gênant. Respectueux des règles, menant des actions responsables et légitimes, il était difficile de l’abattre. Pour se faire on usa donc du mensonge le plus éhonté et de calomnies les plus invraisemblables.

On prit prétexte de la prétendue intrusion d’un camarade de sa centrale syndicale, non postier, dans le bâtiment de l’administration de la Poste, où devaient se dérouler des négociations, pour prendre pour cible ce père de famille de trois enfants. Le syndicat, avec les trois membres de son bureau, dont Hervé Pinto, fut lui-même l’objet de répression systématique et d’ostracisme. Malgré ses succès électoraux aux élections professionnelles dans les plus grands établissements du département, on lui refusa alors les droits dus à sa représentativité avérée comme par exemple l’usage des panneaux syndicaux.

En septembre 2013 il est convoqué en conseil central de discipline à Paris où est demandée sa révocation. On lui reproche d’avoir provoqué un débrayage sauvage à Fort de France CTC contre des sous effectifs récurrent dans le centre postal.

Ce genre de pratique répressive, de plus en plus appliquée à La Poste, qui va à l’encontre du droit syndical a déjà été signalé au Bureau International du Travail.

On tente d’exclure son syndicat de toute négociation concernant les revendications des employés de la Poste. A travers ces refus de reconnaissance, c’est finalement son existence même qui est niée. Réintégré mais privé de son poste, mis sous la tutelle directe de ceux qui avaient fomenté sa perte, Hervé Pinto avait déjà vu sa santé se dégrader. En juin 2017, poussé à bout, il entame une douloureuse grève de la faim qui dure, au moment où est écrit cet article, depuis plus de trois semaines. Après avoir fait condamné les fenêtres et arrêté le système de climatisation – nous sommes sous les Tropiques – La Poste, qui cherche à l’extraire du local de la direction dans lequel il se trouve, a fait venir un avocat de Paris « pour négocier », c’est-à-dire, en réalité, le piéger, en voulant le faire sortir dudit local…

Aucun grand média, hormis le journal France-Antilles, n’évoque cette affaire où la vie d’un homme est en jeu, où la vie d’autres personnes, salariés, est elle aussi, indirectement en question.

Je veux qu’Hervé vive, que justice soit rendue. Nous résisterons. Pas de paix sociale sans justice sociale !


Signatures: 0
Répondre à cet article

Forum

Date Nom Message