GM&S : toujours vivants, toujours debout !

mercredi 6 septembre 2017.
 

Depuis 9 mois les salariés de l’entreprise creusoise GM&S sont en lutte pour sauver leur entreprise.

Fin juillet, le tribunal de commerce a prolongé l’activité du site jusqu’au 18 septembre. Le 4 septembre, il se prononcera entre la seule offre de reprise, insuffisante à leurs yeux, et la liquidation pure et simple.

En 8 ans, cet équipementier automobile a connu trois procédures de redressement et a été secoué au fil des reprises, cessions, plans sociaux. A chaque fois, la responsabilité des donneurs d’ordre, les constructeurs automobiles PSA et Renault. Ils sont les clients quasi-exclusifs de GM&S, habitué au chantage sur leur fournisseur pour produire à bas coût les pièces, en mettant en concurrence les salariés entre eux, à l’échelle européenne et mondiale. Ils ont favorisé les reprises précédentes qui ont mis cette entreprise dans sa situation actuelle. Ce sont eux qui choisissent maintenant de laisser cette entreprise avec un volume de commandes insuffisant pour permettre une reprise des 277 salariés du site. Ils donnent ainsi au seul repreneur potentiel, l’entreprise GMD, tous les arguments pour justifier une casse sociale inacceptable avec seulement 120 salariés repris.

Les salariés ne lâchent rien. Contrairement au gouvernement, ils ne se satisfont pas de 157 suppressions d’emplois. Ils refusent aussi l’illusion proposée par le ministre Bruno Le Maire qui ne donne comme réponse aux salariés menacés de licenciement que la promesse de formations : ils ne souhaitent pas être des chômeurs bien formés mais garder leur emploi... Survie du deuxième employeur du département, maintien de l’outil industriel et des compétences des salariés : l’enjeu est d’intérêt général.

Les GM&S répètent à tous la chose suivante : à 120 salariés on ne peut faire tourner cette entreprise et garantir sa pérennité. Le rôle du gouvernement devrait être de faire pression sur Renault et PSA pour que ces firmes donnent la charge de travail suffisante pour une reprise pérenne et pour qu’une véritable indemnisation soit garantie aux salariés licenciés, à la hauteur du préjudice subi. Ils rappellent que PSA a été sauvée en 2014 grâce à 800 millions d’argent public, que les deux sont bénéficiaires du CICE, et que leurs profits ne cessent de grimper au point que PSA recommence même à distribuer des dividendes.... Sans oublier que l’Etat est actionnaire des deux entreprises.

Les GM&S sont toujours là. Sans leur ténacité, leur mobilisation collective et déterminée le tribunal aurait déjà prononcé la fin de GM&S. Toujours vivants, toujours debout.

Laurence Pache

Caisse de solidarité : CGT GM&S – ZI du Cheix – 23300 La Souterraine


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