Soutien de Rajoy, le Parti Socialiste espagnol en crise

lundi 23 octobre 2017.
 

22 octobre 2017

Le Parti Socialiste des Iles Baléares se prononce contre l’utilisation du « 155 » en Catalogne et se dit inquiet de voir la direction du PSOE appuyer cette mesure.

Le Parti Socialiste du Pays basque intervient contre l’utilisation du « 155 » et exige une conciliation entre Madrid et Barcelone.

Le Parti Socialiste Catalan se trouve en position très instable (lire ci-dessous) car cet appui du PSOE met en danger les municipalités qu’il dirige en Catalogne, parfois avec l’appoint de partis qui rejettent totalement le recours au « 155 ». Le maire de Terrasa, l’un des pétitionnaires contre le « 155 », envisage de démissionner du PSC.

Le pas de la démission a été franchi par Joan Majó, un ancien ministre de l’Industrie de Felipe González (1982-1996) ! Pas simple aujourd’hui d’être socialiste entre le marteau de la revendication nationale catalane et l’enclume de la politique extrémisée unioniste de Rajoy.

En signe de protestation contre l’approbation du « 155 » par ses camarades espagnols, la maire socialiste de Santa Coloma de Gramenet (située 8 km au nord de Barcelone, elle est la 9e ville la plus peuplée de Catalogne), Núria Parlon, démissionne de la Commission Exécutive du PSOE où elle y représentait le PSC (socialistes catalans). Elle signe également avec trois autres maires catalans un appel, cette fois au PSC, à refuser de soutenir le « 155 ».

La porte-parole de ce parti, tout en réitérant le rejet, par les socialistes catalans, de toute DUI (Déclaration Unilatérale d’Indépendance), a, en quelque sorte, répondu favorablement à cette demande de refuser de soutenir le « 155 » et a annoncé que donc le PSC ne donnera pas un chèque en blanc au parti frère, le PSOE, au Sénat, sur le vote de cet article. Le PSC ne voit comme porte de sortie de la crise que la poursuite des efforts en faveur du dialogue entre les parties en conflit et la convocation d’élections anticipées au Parlament. Rappelons que la maire de Barcelone, Ada Colau (Catalogne en Commun), qui ne fait majorité que grâce à l’appui du PSC, envisageait sérieusement de rompre l’accord avec son partenaire s’il appuyait le « 155 »...

Les ondes (de choc) de la désobéissance civile et professionnelle...

Les travailleurs de la station publique catalane Catalunya Ràdio ont fait savoir, par communiqué commun du « conseil professionnel » (des salarié-es) et du comité d’entreprise que, si le gouvernement central « choisissait un nouveau directeur de la station, il ne pourraient que refuser de reconnaître son autorité ». Le communiqué porte le titre « Sans médias publics il n’y a pas de démocratie ». Par ailleurs les personnels de la chaîne publique TV3 dénoncent les mesures annoncées, attentatoires aux libertés d’expression, d’information et de presse. Sans aller aussi loin dans la désobéissance que leurs collègues de la radio, ils affirment qu’ils resteront fidèles aux mandats du Parlament élu démocratiquement en 2015.


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