Film à voir : L’insoumis (de Gilles Perret)

jeudi 19 juillet 2018.
 

Le 21 février, le film de Gilles Perret, L’insoumis, sortira en salles. D’ici là, le réalisateur parcourt la France d’avant-première en avant-première pour rencontrer un public nombreux, qui, de questions en débats, laisse penser que le souvenir de ces mois printaniers de 2017 est encore vif dans le pays.

Dans les cinémas, alors que les lumières s’éteignent, nous voici plongés de nouveau pendant une heure et demie dans ces pages intenses de l’histoire politique de la France insoumise. Caméra à l’épaule, nous sommes embarqués avec Gilles Perret aux côtés de Jean-Luc Mélenchon pour suivre cette campagne haletante. De meeting en meeting, nous revivons ce souffle qui a traversé le peuple où l’insoumission est devenue contagieuse. C’est avec force que le discours de Marseille résonne de nouveau. A l’heure du projet de loi Asile et immigration, la minute de silence pour les morts en Méditerranée s’observe encore une fois. Elle y prend à nouveau un sens tragique, peut-être même davantage.

A celles et ceux qui souhaitent connaître plus avant le candidat de la France Insoumise, ailleurs que sous le prisme déformant des médias dont l’hostilité répétée se révèle au fil des scènes, on ne peut que conseiller d’aller voir ce film. Il montre assez la force politique née l’an dernier, portée par la parole et l’action de Jean-Luc Mélenchon, par le travail de ses équipes et la puissance militante partout en France. Il donne à voir un homme attaché à ce qui est au cœur de l’engagement insoumis : la priorité donnée, toujours, à l’humain. De cette priorité découlent une pensée et une force essentielle, l’empathie. C’est une culture politique qui émerge ou se transforme sous nos yeux, appuyée par une conscience solide. L’insoumission a imprégné la société.

C’est un coucher de soleil sur Rome, et Jean-Luc Mélenchon pointe l’horizon aux couleurs incertaines, baigné d’une lumière si douce qu’elle ferait presque oublier l’activité permanente. Un moment de contemplation, la course arrêtée, et le candidat qui indique au réalisateur la beauté des arbres qui se fondent dans le brouillard de la nuit approchante. Chaque jour, chaque printemps, cet horizon jaillit de nouveau. Et si l’émotion étreint le spectateur à la fin de la projection, c’est pour mieux se dire ensuite que l’action continue. Que l’étincelle a enflammé la plaine, aux tons vifs de nos espoirs.

Pierre-Yves Cadalen


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