Solidarité Catalogne

mercredi 7 mars 2018.
 

L’article 155 est toujours en vigueur et la Catalogne, sous tutelle de Madrid.

Des prisonniers politiques sont toujours enfermés, loin de leur région. L’ancien président Puigdemont et plusieurs de ses ministres sont toujours en exil à Bruxelles, sous le coup d’un mandat d‘arrêt international. L’ancienne députée de la CUP Anna Gabriel, accusée aussi de sédition et risquant trente ans de prison, s’est réfugiée en Suisse…

Sans oublier les attaques quotidiennes contre la liberté d’expression en Catalogne (et ailleurs dans l’Etat espagnol, le rappeur Voltanyk a écopé de trois et demi de prison pour une chanson antimonarchique jugée séditieuse) ; la télé catalane, TV3, subit la censure ; les associations culturelles et sportives souspçonnées de catalanisme sont financièrement étouffées ; Rajoy menace de s’en prendre à l’apprentissage du catalan à l’école ; des manifestants réclamant la libération des prisonniers politiques ont été brutalement arrêtés cette semaine…

La liste des atteintes aux libertés individuelles et collectives en Catalogne est longue. Les forces indépendantistes, majoritaires au Parlement catalan, enfin, n’arrivent pas à trouver un accord à ce jour et à trouver un remplaçant à Puigdemont...

En Catalogne, les autorités locales infligent un camouflet au roi Felipe VI

Par François-Xavier Gomez

http://www.liberation.fr/planete/20...

Le monde du high-tech n’échappe pas au conflit entre une partie de la Catalogne, qui réclame l’indépendance, et le pouvoir central espagnol, qui s’y oppose. Le Congrès mondial de la téléphonie mobile (MWC), grand-messe annuelle du secteur, s’est ouvert lundi à Barcelone par une visite du roi Felipe VI, accompagnée d’une polémique.

La veille, lors d’un dîner de gala, les deux principales autorités locales ont boycotté la réception protocolaire du monarque, même si elles ont ensuite pris part au repas. Ada Colau, maire de Barcelone et réputée proche de Podemos, était assise à la même table que Felipe VI, avec qui elle s’est brièvement entretenue. Ce qu’a soigneusement évité de faire Roger Torrent, président du Parlement régional et élu de la Gauche républicaine de Catalogne (ERC), un parti indépendantiste et antimonarchiste.

Le camouflet infligé au chef de l’Etat est jugé assez grave par les médias pour figurer en une des principaux journaux lundi. Tant Torrent que Colau ont expliqué leur boycott par le discours prononcé par le roi le 3 octobre, deux jours après la brutale répression du référendum organisé par le pouvoir régional et déclaré illégal par la justice. Dans cette allocution, Felipe VI avait pris à partie les autorités catalanes et leur leader, Carles Puigdemont, accusés de « mettre en péril la stabilité de toute l’Espagne ». Mais il n’avait pas prononcé un mot sur les violences policières. Le ton virulent du discours avait surpris : garant des institutions et de l’unité du royaume, le roi n’en est pas moins tenu par la Constitution à une stricte neutralité politique.

La maire de Barcelone, contrairement au président du Parlement, n’est pas sécessionniste, mais les deux élus appartiennent à des familles politiques favorables à la fin de la monarchie et au retour de la République, instaurée en 1931 et dissoute en 1939 par le dictateur Franco.


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