Tous solidaires du peuple palestinien massacré jour après jour !

dimanche 20 mai 2018.
 

0) Gaza : les Etats-Unis bloquent à l’ONU une demande d’enquête indépendante

Les États-Unis ont bloqué lundi l’adoption d’un communiqué du Conseil de sécurité de l’ONU appelant à une enquête indépendante sur les événements meurtriers dans la bande de Gaza, selon des sources diplomatiques.

Dans le projet de texte, "le Conseil de sécurité exprime son indignation et sa tristesse face à la mort de civils palestiniens exerçant leur droit à manifester pacifiquement".

1) Solidarité avec le peuple palestinien (Parti de Gauche)

Le massacre de dizaines de Palestinien·ne·s protestant contre l’installation de l’ambassade étasunienne à Jérusalem hier est une nouvelle étape franchie dans l’alliance dangereuse entre MM Trump et Netanyahu. Alors que le gouvernement d’Israël viole le droit international depuis des années en Palestine, le nouveau locataire de la Maison Blanche non seulement l’approuve mais l’encourage par ses provocations.

En solidarité avec le peuple palestinien et en hommage aux victimes du massacre perpétré par l’armée israélienne, que nous condamnons avec la plus grande gravité, le Parti de Gauche sera présent par la voix de Danielle Simonnet, sa coordinatrice politique, ce jour au concert de solidarité organisé par l’AFPS. Elle sera rejointe demain 16 mai par Éric Coquerel au rassemblement prévu à 17h30 place de la République.

Corinne Morel Darleux

2) Halte au massacre à Gaza ! Boycott du système d’apartheid ! (Ensemble)

Forts de l’aval de Trump Avigdor Lieberman et le gouvernement Netanyahu ont franchi un nouveau pas. Aux morts quotidiens depuis le début des Marches du retour, il faut à cette heure et en une seule journée chiffrer à 39 morts le nombre de Palestiniens abattus par des snipers israéliens lors de manifestations de civils désarmés se tenant à plusieurs centaines de mètres du no man’s land qui sépare Gaza d’Israël. Cette escalade dans la répression, en théorie illégale y compris selon les lois israéliennes, est « légitimé » par le transfert de l’ambassade US à Jérusalem.

Parmi les protestations il y a évidemment celles des israéliens opposés au gouvernement de la droite colonialiste. Comme le souligne "rompre le Silence" (Bet Tselem, soldats Israeliens contre la politique en territoires occupés), cette tuerie est totalement inadmissible. Comment le gouvernement français et les dirigeants de l’Union européenne ne sont-ils pas assez mobilisés pour exiger la suspension de tout accord entre Israël et l’UE ? Avec toutes les organisations qui veulent une Paix juste en Palestine, nous devons exiger protection du peuple palestinien et sanctions contre Israël.

Ensemble condamne cet acte de terreur qui ne peut qu’éloigner encore davantage toute perspective de paix dans la région.

Boycott du système d’apartheid !

Levée immédiate du blocus de Gaza !

Droit des Palestiniens à l’indépendance !

Fin de l’occupation, de la colonisation !

3) Gaza : pas de « responsabilités partagées », mais un État agresseur et un peuple agressé (NPA)

À n’en pas douter, le 14 mai 2018 viendra s’allonger à la longue liste des dates scandant l’histoire tragique du peuple palestinien. Ce jour-là, alors que la nouvelle ambassade US était inaugurée à Jérusalem, les snipers israéliens ont, une fois de plus, ouvert le feu sur une foule de manifestantEs désarmés à Gaza, tuant 59 personnes et en blessant près de 2500.

Souvent, les images sont plus fortes que les mots. À ce titre, nul doute que le contraste entre, d’une part, les cérémonies organisées à Jérusalem à l’occasion du transfert de l’ambassade US et, d’autre part, les scènes de désolation dans la bande de Gaza, illustre parfaitement non seulement la violence cynique de la domination coloniale mais aussi le sentiment d’impunité qui habite les dirigeants israéliens. D’un côté, petits fours, sourires, applaudissements et musique ; de l’autre, chaos, détresse, larmes, mort.

70 ans après la Nakba

La coïncidence des deux événements n’est pas fortuite, mais il serait inexact d’affirmer, comme on l’a trop entendu ces derniers jours, que les PalestinienEs se mobilisaient, le 14 mai, seulement contre l’inauguration de l’ambassade US. Ce serait en effet oublier, entre autres, que les snipers israéliens n’en étaient pas à leur coup d’essai à Gaza : depuis le 30 mars et le début de la « grande marche du Retour », ce sont en effet, à l’heure où ces lignes sont écrites plus de 100 manifestantEs qui ont été froidement abattus par l’armée d’occupation. Des manifestantEs qui ne protestent pas seulement contre la récente décision de Trump, mais contre l’enfermement, l’apartheid, et pour leurs droits nationaux, y compris le droit au retour pour touTEs les réfugiéEs.

Le 14 mai, en outre, est une date anniversaire pour le peuple palestinien, qui commémore chaque année, à cette occasion, la Nakba, la grande expulsion de 1947-1949, au cours de laquelle plus de 800 000 PalestinienEs furent chassés de leurs terres et de ce qui allait devenir l’État d’Israël. Le début de l’exil pour des centaines de milliers, devenus au cours des décennies des millions, de réfugiéEs, qui composent aujourd’hui encore la majorité du peuple palestinien. À Gaza, ce sont ainsi pas moins de 70% des habitantEs qui sont des réfugiéEs, dont la moitié (600 000 personnes) vivent dans des camps de l’ONU.

Pas de responsabilités partagées

Autant d’éléments qui rendent d’autant plus abjects les commentaires imbéciles des pseudo-spécialistes du genre d’Ulysse Gosset, « éditorialiste international sur BFM-TV », qui a cru bon d’affirmer le 14 mai au soir que « la fête a été gâchée par les morts palestiniens ». Des imbécilités qui entre en résonance avec la propagande de l’État d’Israël et de ses soutiens, qui font mine de ne pas comprendre que la situation insupportable dans la bande de Gaza, due principalement au blocus qui empêche l’arrivée de tout ce qui est nécessaire à une vie un peu normale, suffit à expliquer la colère et la révolte, et que si des dizaines de PalestinienEs, souvent très jeunes, sont assassinés, c’est à cause de la sanglante répression, pas d’une quelconque « manipulation » du Hamas.

Et lorsque les autorités françaises prétendent « condamner les violences des forces armées israéliennes contre les manifestants » tout en appelant « tous les responsables à la retenue et à la désescalade » et en évoquant « la nécessité que les manifestations des prochains jours demeurent pacifiques », c’est bel et bien la rhétorique des responsabilités partagées qui domine, comme s’il pouvait y avoir une quelconque équivalence entre des manifestantEs revendiquant l’application du droit international et une armée d’occupation commettant des crimes de guerre.

Il n’y a pas de responsabilités partagées : tant qu’Israël ne respectera pas les droits nationaux et démocratiques des PalestinienEs et, plus globalement, le droit international, il doit être sanctionné et rendu comptable de ses crimes. C’est tout le sens de la campagne BDS (boycott-désinvestissement-sanctions), dont le développement et le renforcement, en l’absence de toute autre forme de sanction et de pression, sont une urgence absolue.

Julien Salingue

4) Au moins 58 Palestiniens tués à Gaza (L’Huma)

Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, s’est dit lundi "particulièrement inquiet" de la situation à Gaza où au moins 58 Palestiniens ont été tués par des tirs israéliens lors de manifestations contre l’inauguration de l’ambassade américaine à Jérusalem. Le gouvernement palestinien a accusé lundi Israël de commettre un "horrible massacre".

"Nous voyons une multiplication des conflits, les vieux conflits semblent ne jamais mourir - je suis particulièrement inquiet aujourd’hui au vu des nouvelles de ce qui se passe à Gaza, avec un nombre élevé de personnes tuées", a déclaré le secrétaire général de l’ONU à la presse à Vienne. Antonio Guterres, s’est dit lundi "particulièrement inquiet" de la situation à Gaza où au moins 58 Palestiniens ont été tués par des tirs israéliens lors de manifestations contre l’inauguration de l’ambassade américaine à Jérusalem.

Le secrétaire général de l’ONU, qui s’exprimait au côté du chancelier autrichien Sebastian Kurz, a par ailleurs une nouvelle fois défendu la préservation de l’accord sur le nucléaire iranien, abandonné par les Etats-Unis mais "très important pour éviter la prolifération" des armes nucléaires.

Le porte-parole du gouvernement palestinien, Youssouf al-Mahmoud, a exigé dans un communiqué une "intervention internationale immédiate pour stopper l’horrible massacre commis à Gaza par les forces occupantes israéliennes contre notre peuple héroïque".


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