Le régime macroniste s’emballe, ivre de lui-même

mardi 19 juin 2018.
 

Les médias se demandent si Macron a gagné la manche sociale. Flatteuse inquiétude, la semaine où un sondage sur 13 000 personnes déclare le nouveau monarque « injuste » et « trop favorable aux riches » et lui attribue 59% d’opinions négatives. Qui leur apprendra qu’entre le résultat d’une lutte sociale et son expression politique il y a une différence notoire dans l’histoire politique et électorale ?

Le vainqueur n’est pas souvent le cynique qui veut humilier les gens simples. Une fois de plus, bien des commentateurs ne sont là ni pour informer ni pour aider à penser mais pour bloquer l’horizon. La pensée critique circule donc en France sous le manteau, comme dans tous les pays où 9 personnes possèdent 90 % des médias. Est-elle pour autant battue ? Non, bien sûr, et la suite va montrer même le contraire.

Dans les jours qui viennent, à une cadence destinée à briser la résistance physique et intellectuelle des participants, le régime veut modifier, à sa main, la presse, les institutions, la retraite et la formation professionnelle du pays. Le tout en portant des attaques judiciaires sur ses principaux opposants politiques. Ça peut marcher un temps. Mais ça finira par un retour de bâton à la hauteur du défi.

Nous ferons un autre régime de la presse pour réparer les dégâts de celui qui va être mis en place. Nous ferons une autre Constitution par la voie populaire pour purger la règle du jeu démocratique des miasmes de la monarchie présidentielle aggravée. Et ainsi de suite. Dans le temps long, je veux dire au-delà des jours de vibrionnages, les tripotages macroniens légitiment les révolutions de demain dans les mêmes domaines. L’exemple de la chute des pouvoirs italien, espagnol et slovène montre la vitesse à laquelle tout peut se décomposer à l’heure où l’Union Européenne a commencé son agonie politique en provoquant celle des nations.

Les « fake news » sont l’info (Jean-Luc Mélenchon)

Allemagne : un grand mouvement insoumis en septembre 2018 (Jean-Luc Mélenchon)

Macron 1er écrit sa Constitution (Jean-Luc Mélenchon)

Vous n’auriez pas dû, madame Belloubet


Signatures: 0
Répondre à cet article

Forum

Date Nom Message