Benalla, Macron et ultra-libéralisme !

jeudi 2 août 2018.
 

Qu’un individu comme Benalla devienne un membre important de la macronie jette une lumière crue sur les pratiques du président Macron.

Si Macron est bien le pur et simple représentant du Capital, sa base sociale est étroite (patrons du CAC 40, haute technocratie de l’Etat, Medef,…). Pour gagner « par effraction » comme il l’a dit lui-même, Macron s’est entouré d’une bande d’individus prêts à tout pour conquérir le pouvoir comme tous les ultras-libéraux sûrs d’être au-dessus des « gens qui ne sont rien ».

Macron et les siens n’ont que mépris pour la démocratie, considérée comme un obstacle aux contre-réformes que Thatcher avait imposé en Grande-Bretagne mais que les néo-libéraux français enrageaient de ne pas avoir réussi à mettre en œuvre en France. Le projet de réforme de la Constitution de Macron aggrave le caractère déjà peu démocratique de la Veme République.

Qu’un très proche de Macron aille lui-même molester des manifestants un 1er Mai est très révélateur de l’obsession de cette droite macroniste : les syndicats de salariés et les mouvements sociaux.

Casser la SNCF pour affaiblir le mouvement syndical cheminot a bien été le but recherché par Macron et les siens en ce premier semestre 2018. Pour en finir avec la Sécu et pour détruire le système de retraites, ils agiront de même dès la rentrée.

Macron et sa bande n’ont oublié qu’une seule chose : les traditions démocratiques, conquêtes de plus d’un siècle de combats dans notre pays. Ils doivent maintenant rendre des comptes sur des pratiques manifestement délétères.

Si les députés de LREM n’empêchent pas la commission d’enquête parlementaire de faire son travail, il apparaîtra alors que ces agissements ont pour principal responsable le Président de la République qui sera disqualifié politiquement et moralement. Macron ne peut pas fanfaronner et dire : « qu’ils viennent me chercher » et refuser d’être auditionné par la commission d’enquête. Cela est possible contrairement à ce que dit François De Rugy. Et désolé pour Marlène Schiappa, l’affaire Macron-Benalla est dans toutes les discussions.

L’affaire est grave et tellement révélatrice de l’hyper centralisation du pouvoir aux seules mains du Président. Il y a dérive évidente. La question de la destitution de Macron’est pas une question à éluder. A la représentation nationale, de décider dans ce cas s’il faut faire usage de l’article 68 de la constitution.

La responsabilité des forces de gauche est grande dans une telle situation. Il faut en finir avec la fragmentation actuelle de la gauche à un moment où le pouvoir macronien vacille. Reconstruire une alternative de gauche majoritaire est plus que jamais urgent.


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