Chlordécone : un pas vers la victoire ?

mercredi 3 octobre 2018.
 

Saviez-vous que plus de 90% de la population en Guadeloupe et Martinique est contaminée par le chlordécone, un pesticide utilisé dans les bananeraies ?

L’Etat doit prendre « sa part de responsabilité » a annoncé cette semaine Emmanuel Macron. Un pas vers la victoire pour Guillaume et Martine et les plus de 125.000 signataires de leur pétition !

Mais en attendant que le gouvernement prenne de véritables mesures contre ce scandale environnemental, la population reste exposée à ce pesticide très toxique.

Pour que les actes succèdent aux paroles, c’est le moment de faire entendre votre voix et convaincre le gouvernement de protéger la santé de ses citoyens. Signez la pétition !

La Martinique, tout comme la Guadeloupe, connaît une pollution unique au monde de ses terres agricoles, de ses eaux de rivières et de son littoral. La responsable : la molécule de chlordécone utilisée comme insecticide dans les bananeraies, maintenant interdite.

Les conséquences sanitaires sont alarmantes. Contamination de la viande, des poissons et de nombreux légumes par cette molécule. Ces aliments contaminés sont pourtant ensuite autorisés à la vente.

Les impacts sur la santé des habitants sont sans appel :

Cancers

Retards cognitifs

Accouchements précoces

Les pouvoirs publics nous protègent ? Pas du tout. Pire encore, depuis 2013, la réglementation européenne autorise de vendre de la viande de boeuf, de porc, d’ovins et de caprins avec 5 fois plus de chlordécone que la limite précédente. La viande de volaille et de canard est elle autorisée à la consommation avec 10 fois plus de chlordécone.

Décembre 2017, l’agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES) publie ses résultats de l’étude "Kannari" portant sur l’exposition des consommateurs des Antilles au chlordécone.

Sa conclusion est effrayante : elle déconseille de manger local mais en aucun cas ne remet en cause la décision de 2013 !

Quel est l’objectif ? L’empoisonnement de toute une population ?

Nous, résidents de Martinique et de Guadeloupe, demandons :

Le droit fondamental d’un accès à une nourriture produite localement et exempte de poison

Un étiquetage des produits indiquant la présence ou non de chlordécone et sa quantité

Une politique publique permettant la production agricole locale d’une nourriture non contaminée


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