Quelques échos du Congrès du MRC

mercredi 5 avril 2006.
 

Bruno VALENTIN 1er secrétaire fédéral et Alain RENAUT secrétaire à l’organisation et à l’action militante ont assisté au IIIème Congrès du MRC, les 1 et 2 avril à Paris. Ce congrès a préparé le terrain pour une candidature de Jean-Pierre Chevènement à la présidentielle, mais le Président du MRC a différé sa décision à la fin 2006. Mais les choses sont claires, le MRC soutiendra un candidat qui a porté les couleurs du Non de Gauche au référendum.

"Ma décision, je ne la prendrai qu’à la fin de l’année, en connaissance de cause", a affirmé Chevènement devant les délégués du Mouvement Républicain et Citoyen, toujours aussi acquis à sa cause.

"Il me semble que nous devons appuyer avec sympathie la démarche de Laurent Fabius", candidat à l’investiture PS à la présidentielle et défenseur, comme nous, du non au référendum sur l’Europe. Pour JP. Chevènement, Laurent Fabius est "le seul candidat du non au sein du PS" et de plus, il a "l’expérience de l’Etat".

"Les autres candidats potentiels au PS ont tous été partisans du oui", a souligné le président du MRC. "Ils ne sont pas condamnés pour autant à brûler en enfer", a-t-il raillé, "mais aucun à ce jour n’a pris clairement ses distances avec l’orientation socio-libérale majoritaire qui a conduit la gauche plurielle à l’échec".

Si Fabius n’est pas désigné par le PS, le MRC devra "faire un choix global". "Ou bien un accord apparaîtra possible" au sein de la gauche "sur un choix politique qui préserve l’avenir". Où bien le MRC offrira "la perspective d’une solution républicaine" incarnée par sa candidature. M. Chevènement a promis que s’il était candidat, sa campagne "ne sera pas un baroud d’honneur". Elle "sera brève, mais intense" D’ici décembre, il espère une "nouvelle dynamique" au PS et à gauche, dont la responsabilité incombe notamment à Laurent Fabius, "s’il croit en son destin".

JPC a galvanisé ses troupes, en défendant les valeurs du projet républicain élaboré par le MRC. Il a replacé la crise du CPE dans son contexte" la crise à laquelle nous devons faire face est une crise globale(...), cette crise est d’abord mondiale(..). Or, la crise frappe aujourd’hui particulièrement l’Europe(...). De tous les pays européens, c’est la France qui traverse la crise la plus profonde, une crise à la fois sociale et nationale(...)" JPC a rappelé que l’alternative républicaine se construira d’abord en France, qu’il faut réorienter l’Europe, c’est ce qu’ont demandé les français, le 29 mai, en rejetant le projet de constitution.

JP Chevènement a une nouvelle fois rejeté l’accusation selon laquelle sa candidature de 2002 (5,33%) a précipité l’échec de la gauche. "Pour préserver la solidarité de la tribu socialiste, il a fallu un bouc émissaire et j’en ai pris pour mon grade, mais est-ce sérieux ?", a-t-il lancé en direction des députés PS venus assister au Congrès.

Il a conclu, ainsi, avec détermination, son intervention : "la République sera toujours la force de la France !"

En attendant, le MRC s’est mis en ordre de bataille pour préparer son éventuelle candidature.


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