LA RÉUNION : IL N’Y A PAS D’ORDRE PUBLIC SANS JUSTICE SOCIALE

vendredi 23 novembre 2018.
 

« Depuis plus d’un an, mon collègue Jean-Hugues RATENON, que j’associe à cette question, vous alerte sur la situation explosive que connaît l’île de La Réunion.

Ce département connaît un taux de chômage de 28%. Et ce taux atteint même 50% chez les jeunes.

Par ailleurs, 42% de la population vit aujourd’hui sous le seuil de pauvreté.

En 2012, un rapport indiquait que 9 des 10 communes les plus inégalitaires en terme d’écart de richesse, au sein de notre République, étaient à La Réunion.

Tous les éléments étaient sous vos yeux pour comprendre que cette situation allait devenir insurrectionnelle. Pourtant, vous avez persisté à appliquer votre entreprise de casse sociale :

– Diminution de l’abattement fiscal

– Réduction du nombre de contrats aidés

– Augmentation de la CSG

– Et maintenant, augmentation du prix des carburants.

La mobilisation des Gilets Jaunes, débutée le 17 novembre, a débouché à La Réunion sur un mouvement de contestation sociale fort et ample. L’ensemble de l’île est paralysé par une trentaine de barrages érigés quotidiennement sur les routes. Des blessés sont à déplorer dans les rangs des manifestants et des forces de l’ordre.

Et quelle est votre réponse ?

– L’envoi de 200 gardes mobiles.

– L’instauration d’un couvre-feu de 21h à 6h du matin dans 12 des 24 villes de l’île.

– Et désormais on annonce même l’arrivée d’un nouvel escadron de CRS venu de Strasbourg.

Si la sécurité nécessite de mettre fin aux pillages, il faut aussi répondre aux besoins économiques et sociaux qui existent réellement à La Réunion.

Il n’y a pas d’ordre public sans justice sociale.

Monsieur le Premier Ministre, à part l’envoi de forces de l’ordre supplémentaires, quelles sont vos autres options pour la résolution effective de ce conflit social ? »


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