Oui, monsieur Macron, vous êtes le président des très riches

lundi 8 juillet 2019.
 

Un sentiment qu’atteste le sondage Ipsos publié dans Le Monde. "L’étiquette de ’président des riches’, écrit le journal, continue de coller à la peau d’Emmanuel Macron." 73% des sondés indiquent que, en matière d’impôts, "le gouvernement demande moins d’efforts aux catégories privilégiées".

Selon les conclusions de cette enquête, les Français perçoivent "la politique fiscale comme inégalitaire" : 65% des sondés "critiquent la suppression de l’ISF" et près des trois quarts (72%) se disent "opposés" à la baisse des taxes sur les revenus du capital. Ce sentiment d’injustice, précise le directeur général délégué d’Ipsos, Brice Teinturier, "ne vient pas uniquement de la suppression de l’ISF, mais d’un ensemble de mesures fiscales qui ont favorisé entreprises et catégories aisées. Elles contrastent avec des décisions comme la baisse des APL, qui touchent les classes moyennes ou populaires."

"Un marqueur fort du quinquennat"

Alors qu’une partie des "gilets jaunes" peine à boucler ses fins de mois, les 1% les plus aisés (quelque 280 000 ménages) ont vu en moyenne leur niveau de vie progresser de "9 600 euros" par ménage grâce à cette nouvelle fiscalité, estime une note de l’OFCE sur le budget 2018. L’addition est lourde : "Si on rajoute à la suppression de l’ISF le coût de la ’flat tax’ [le prélèvement forfaitaire unique sur les revenus du capital], on voit que l’exécutif a allégé d’emblée la fiscalité du capital pour 5 milliards, explique l’économiste Pierre Madec, un des auteurs de la note. Emmanuel Macron a mis le paquet sur la réforme du capital. C’est un choix politique assumé et un marqueur fort."

Parallèlement, constate-t-il, "les dépenses énergétiques pèsent le plus, proportionnellement, sur les plus pauvres. Et les ruraux sont plus touchés que les urbains". La fondation Jean-Jaurès dresse un constat similaire.


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