Lettre ouverte des stylos rouges (enseignants) au gouvernement

jeudi 21 mars 2019.
 

L’École de la République incarne l’avenir de notre société et est, à ce titre, son meilleur investissement. Elle doit garantir la promesse républicaine d’une égale possibilité de réussite pour chaque enfant.

Notre gouvernement ne peut donc plus continuer à faire des économies au détriment des élèves et des enseignants.

Nous, personnels de l’Éducation, défendons nos élèves et leurs conditions d’apprentissage, fondements même de notre engagement.

C’est pourquoi, nous demandons que le ministère engage avant le 15 avril des réunions avec des membres Stylos Rouges autour de trois axes :

1. La revalorisation de nos métiers pour les rendre à nouveaux attractifs (dégel du point d’indice et indexation de notre salaire sur l’inflation, augmentation immédiate de nos salaires et alignement sur les autres cadres A de la fonction publique, reconnaissance du travail invisible, arrêt de la réforme des retraites annoncée, renégociation du PPCR...)

2. Une vraie « bienveillance » de l’Etat pour ses élèves en améliorant leurs conditions d’apprentissage (limitation du nombre d’élèves par classe, fin des suppressions de postes, augmentation des moyens mis en oeuvre pour l’accueil des élèves à besoins particuliers, arrêt des réformes du secondaire avec l’ouverture d’une vraie concertation nationale...)

3. La reconnaissance de la qualité de notre travail et de notre fonction (contribution des professionnels aux réformes, suppression du jour de carence, création d’une réelle médecine du travail, formation initiale et continue de qualité, service RH efficace et juste, respect de la part de la hiérarchie et des parents, fin des statuts précaires, non au devoir de réserve...)

Ces 3 axes sont les piliers de notre manifeste vers une Ecole de la République qui saura porter chacun vers sa réussite.

Faute d’un dialogue ouvert par le gouvernement, et devant la dégradation programmée des conditions d’enseignement pour les élèves et les personnels, nous utiliserons les préavis de grève déposés et reconduits par nos syndicats durant toute la période des examens : les examens de fin d’année (bac, BEP, CAP, DNB, etc…) et les livrets seront boycottés par tous les moyens possibles (grève, notes maximales…)

Nous ne voulons pas pénaliser nos élèves. Si cette situation consternante et gravement préjudiciable à notre jeunesse devait se produire, seuls votre gouvernement et ses choix politiques en seraient responsables. Dans l’attente de votre réponse positive, veuillez agréer Monsieur le président de la République, Monsieur le Premier ministre, Monsieur le ministre de l’Education nationale, l’assurance de notre profond respect.


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