Acte 19 : 127000 gilets jaunes manifestent partout en France

mardi 26 mars 2019.
 

Acte 19 : 127000 gilets jaunes manifestent partout en France

Vidéos de plusieurs manifestations à l’adresse URL ci-dessous :

http://www.rallumerlesetoiles.com/2...

Les « gilets jaunes » se préparent à l’acte XIX partout en France

https://www.lemonde.fr/societe/arti...

Que se passera-t-il, samedi 23 mars, pour l’acte XIX des « gilets jaunes » ? Une semaine après les scènes de guérilla urbaine et le saccage de la plupart des magasins et restaurants des Champs-Elysées, le 16 mars, lors de la 18e journée de manifestation des « gilets jaunes », la situation est inédite : un nouveau préfet de police a été nommé, les militaires de l’opération antiterroriste « Sentinelle » mobilisés en renfort pour sécuriser certains bâtiments officiels, et, pour la première fois, des interdictions de manifester ont été prononcées dans certains secteurs, notamment sur les Champs-Elysées et la place de l’Etoile, rendez-vous habituels des « gilets jaunes » dans la capitale depuis quatre mois.

Vendredi en début d’après midi, la préfecture de police a émis un arrêté « interdisant tout rassemblement de personnes se revendiquant [des gilets jaunes] avenue des Champs-Elysées sur des portions de cent mètres dans les rues transversales qui y mènent, ainsi que sur le plateau de l’Etoile et dans un périmètre comprenant la présidence de la République et l’Assemblée nationale ». Les manifestations ou rassemblements de « gilets jaunes » sont également interdits sur la place du Capitole à Toulouse, dans des rues du centre-ville de Bordeaux, mais aussi dans d’autres villes : Rouen, Rennes, Saint-Malo, Saint-Brieuc, Vannes, La Rochelle, Tarbes, Carcassonne, Trèbes, Dijon, Metz et Perpignan.

Que feront, alors, ceux qui entendent continuer à faire pression sur le gouvernement pour revendiquer plus de pouvoir d’achat, moins de privilèges pour les élus et la mise en place du référendum d’initiative citoyenne, aujourd’hui principaux mots d’ordre des manifestants en gilet jaune auxquels se rajoutent, pour certains, la dissolution de l’Assemblée nationale ou le départ d’Emmanuel Macron ?

Nul ne le sait, mais alors que la semaine passée, de nombreux voyants annonçaient un samedi particulièrement violent, avec le mot d’ordre « ultimatum : la France entière à Paris », les messages virulents sur les réseaux sociaux postés cette semaine étaient moins nombreux. La page Facebook Cerveaux non disponibles qui appelait pour l’acte XVIII à exprimer sa colère « pas qu’en paroles » a publié, mercredi 20 mars, un nouveau texte soulignant au contraire l’importance « de ne pas tomber dans le piège d’une escalade inutile », « face à une répression qui s’annonce encore plus indistincte et aveugle ». Elle suggère l’invention de nouveaux modes de protestation pour s’en prendre notamment « au portefeuille », « au confort » ou à « l’image médiatique » des gouvernants et à « des actions moins clivantes sur l’aspect de la violence » sans pour autant « enlever la radicalité du mouvement ».

Ce groupe Facebook est ainsi très hostile à la démarche du groupe de « gilets jaunes » pacifiques qui, depuis janvier, tient à déclarer un parcours de manifestation, en lien avec la préfecture, ce qui avait apaisé les cortèges pendant plusieurs semaines. Si aucun parcours n’avait été déclaré pour le 16 mars, les pacifistes étant appelés à rejoindre la marche pour le climat, vingt-huit cosignataires ont de nouveau déclaré un itinéraire pour ce samedi 23 mars. Les Champs-Elysées étant interdits, le parcours partira de la place Denfert-Rochereau vers 13 heures, pour se terminer au Sacré-Cœur.

Surveiller le reste de la France

Eric Drouet, l’une des figures du mouvement, a annoncé dans une vidéo qu’il serait à Paris, mais ne défilerait pas dans cette manifestation déclarée, qu’il juge inefficace. Il pourrait donc y avoir des groupes manifestant de façon erratique autour des Champs-Elysées, ou sur l’avenue, si certains ambitionnent de défier les forces de l’ordre. L’événement qui circule sur Facebook sous le nom « La guerre est déclarée » compte quelques centaines de « participants » annoncés. « Dès que des attroupements sont constatés » dans les zones interdites « il y a interpellation et amende » a mis en garde le secrétaire d’Etat à l’intérieur Laurent Nuñez. Les contraventions encourues sont passées, jeudi, de 38 à 135 euros.

Mais il faudra aussi surveiller le reste de la France. Le 8 décembre, une semaine après les violences autour de l’Arc de triomphe qui avaient particulièrement marqué les esprits, des affrontements violents avaient éclaté pour la première fois à Bordeaux et Toulouse, occasionnant de lourds dégâts matériels.

Il sera ainsi interdit de manifester place du Capitole à Toulouse. Cela devrait aussi être le cas place Pey-Berland, à Bordeaux et dans une partie de la ville de Nice, dont certains « gilets jaunes » veulent faire l’épicentre de cette 19e journée alors que la ville doit accueillir le début d’une visite officielle du président chinois Xi Jinping.

D’autres espèrent de grands rassemblements à Montpellier, La Rochelle ou encore dans le Nord, où une marche des « gilets jaunes » des Hauts-de-France doit relier Tourcoing (Nord) à Lille en présence de deux figures du mouvement, Priscillia Ludosky et Maxime Nicolle.

Acte 19 : ce que prévoient les gilets jaunes samedi 23 mars

Source : https://www.huffingtonpost.fr/2019/...

Et maintenant ? Après un acte XVIII présenté comme un "ultimatum"... l’acte XIX de ce samedi 23 mars s’annonce comme un test pour le gouvernement, mais également pour les gilets jaunes dont la mobilisation est légèrement remontée la semaine précédente.

L’acte XVIII avait mobilisé 32.300 manifestants, dont 10.000 à Paris selon le ministère de l’Intérieur. Mais face au regain de violences, le gouvernement a pris cette semaine une série de mesures sécuritaires, dont l’interdiction de manifester sur les Champs-Élysées, la place de l’Étoile ou de la Concorde à Paris ainsi que dans des quartiers de Bordeaux, de Nice ou de Marseille. Ce vendredi, la préfecture de la Haute-Garonne a aussi signifié une interdiction similaire sur la place du Capitole. Même s’ils ne devraient théoriquement pas être au contact des manifestants, la participation des militaires de l’opération Sentinelle a aussi été renforcée.

Ces décisions n’ont cependant pas empêché l’organisation de plusieurs événements, y compris dans la capitale. Sur Facebook, "Gilets jaunes acte 19 : la guerre est déclarée" appelle à se retrouver sur les Champs-Élysées avec un "rendez-vous à l’Élysée". "Les mesures adoptées par Edouard Philippe cette semaine sont dignes d’une dictature", précisent les organisateurs de cette manifestation non-déclarée, qui compte 370 participants et près de 3000 intéressés.

La manifestation parisienne pourrait également prendre place à proximité de la Tour Eiffel, place du Trocadéro, où au moins deux rendez-vous sont donnés. Un "acte 19 : gilets jaunes 2eme sitting au Trocadéro" réunit quelque 300 participants et plus de 1300 intéressés, tandis qu’un autre "acte 19 : On lâchera pas tous à Paris" compte au moins 1100 participants pour plus de 6300 intéressés et se présente comme la plus grosse manifestation de la capitale.

Enfin, une autre manifestation, déclarée cette fois, prévoit un parcours entre Denfert-Rochereau et le Sacré-Cœur.

En régions, la ville de Nice pourrait également devenir un lieu de rassemblement, en dépit de l’arrêté préfectoral pour interdire les manifestations "dans un périmètre défini". Sur Facebook, un rendez-vous "Acte 19 sous le soleil de Nice" réunissait 227 personnes.

D’autres appels ont également été lancés à Strasbourg, à Lyon ou encore à Guéret dans la Creuse, où un "blocage" pourrait être mis en place dès 7h30 du matin, selon le quotidien La Montagne. Plus de 3000 personnes étaient intéressées sur Facebook, mais avec seulement 300 "participants". À La Rochelle, une manifestation illégale est prévue et s’accompagne d’appels "à des actions de dégradations massives et d’atteintes physiques aux forces de l’ordre", selon la police. À Montpellier, 477 personnes ont répondu à un "Appel régional et national" sur la place de la Comédie. "La manifestation sera importante mais nous n’attendons pas de déferlement. Nous serons vigilants", assure la Préfecture de son côté.

Contrairement à l’acte XVIII où les figures du mouvement s’étaient retrouvées sur Paris, ce samedi 23 mars les verra de nouveau disséminées dans plusieurs villes de France. Éric Drouet, qui avait annoncé que l’acte XVIII serait le dernier auquel il participerait dans la capitale n’a pas donné de consignes. Priscillia Ludosky a elle donné rendez-vous à Tourcoing, pour une "marche citoyenne" vers Lille" où une centaine de participants sont attendus, avec parmi eux Maxime Nicolle, selon la description de l’événement.


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