Envoi de troupes françaises en Syrie : le peuple doit être consulté !

lundi 22 juillet 2019.
 

2) Communiqué de presse du groupe parlementaire de La France insoumise

Il faut lire la presse étrangère (voir Foreign Policy) pour apprendre que la France s’apprête à envoyer des troupes supplémentaires en Syrie pour compenser le retrait des États-Unis.

Devant la commission de la défense nationale et des forces armées de l’Assemblée nationale, le 10 juillet 2019, la ministre des armées, Florence Parly, n’a pas jugé utile de l’évoquer un instant !

Encore une fois, le gouvernement mobilise des « forces spéciales » pour éviter le débat démocratique sur l’engagement de la France dans la région. Le 23 mars dernier, le « califat territorial » de Daesh tombait. Dès lors, quelle sera la mission précise des forces françaises envoyées en Syrie ? La confrontation avec les innombrables forces présentes sur ce théâtre ? La protection de nos alliés kurdes contre la Turquie ? L’affrontement contre les forces de Bachar el-Assad ?

En janvier 2015, le Premier ministre précisait que l’opération Chammal se concentrait en Irak. En Syrie ne devaient avoir lieu que des actions de formation et d’équipement !

L’article 35 de la constitution prévoit un débat parlementaire après 4 mois d’engagement. Il est dévoyé. Depuis quatre ans, aucun vote n’a plus eu lieu. Le peuple est tenu à l’écart de cette opération menée en son nom et dont il ne peut que déplorer les pertes humaines.

La France insoumise exige l’ouverture d’un véritable débat démocratique.

1) La France et le Royaume-Uni acceptent d’envoyer des troupes supplémentaires en Syrie

Source : https://www.liberation.fr/planete/2...

Par Léa Masseguin — 10 juillet 2019 à 20:30

Sous pression de Washington, la France a accepté de déployer des forces spéciales supplémentaires en Syrie, aux côtés de Londres, pour compenser le retrait des troupes américaines, révèle le magazine américain « Foreign Policy ».

La France et le Royaume-Uni acceptent d’envoyer des troupes supplémentaires en Syrie

La France et le Royaume-Uni vont envoyer des forces spéciales supplémentaires dans le nord-est de la Syrie afin de permettre aux Etats-Unis de retirer leurs troupes terrestres, ont indiqué à Foreign Policy des sources informées des discussions. « Seuls partenaires des Américains ayant encore des forces terrestres en Syrie », ces deux pays, membres de la coalition internationale antiterroriste, s’engagent à augmenter légèrement leurs effectifs de 10 % à 15 %, a confirmé un responsable de l’administration Trump au magazine américain. Washington tenterait par ailleurs de convaincre ses deux alliés de contribuer financièrement à l’effort de stabilisation de la Syrie, ravagée par la guerre depuis plus de huit ans.

Cette décision intervient après le rejet par Berlin, lundi, de la demande américaine d’envoi de troupes au sol dans le nord du pays. « Nous cherchons ici et parmi les autres partenaires de la coalition » internationale contre l’Etat islamique (EI), comprenant 80 pays, « des volontaires prêts à s’investir », avait alors déclaré le représentant spécial américain pour la Syrie, James Jeffrey, lors de sa visite en Allemagne. C’est désormais chose faite, même si le responsable américain s’est dit « déçu » des efforts déployés pour convaincre ses partenaires européens.

L’objectif américain est double : ne pas abandonner les forces kurdes qui ont livré des combats au sol contre l’EI, avec l’appui de la coalition, et qui sont menacées par Ankara, mais aussi maintenir une présence sur le terrain pour empêcher l’éventuelle résurgence du groupe jihadiste, passé dans la clandestinité. En revanche, ni le calendrier du déploiement, ni le nombre exact de troupes supplémentaires ne sont encore définis.

Officiellement, la France contribue à hauteur de 1 200 hommes aux opérations de la coalition contre le groupe Etat islamique (EI). En revanche, les autorités françaises sont en général très discrètes sur l’utilisation de leurs forces spéciales. « Londres et Paris opèrent secrètement en Syrie, indique le site. Il est donc peu probable qu’une annonce soit faite publiquement. » Même chose du côté britannique qui a refusé de commenter les informations américaines.

Succès américain

Pour Foreign Policy, il s’agit d’une « victoire majeure » pour l’équipe de la sécurité nationale de Donald Trump. Même si la hausse du nombre des troupes françaises et britanniques « ne permettra pas de combler totalement le vide laissé par le départ des forces américaines du territoire syrien ».

En décembre 2018, le président américain avait pris ses alliés de court en annonçant brusquement le départ des 2 000 militaires déployés dans le nord-est de la Syrie, proclamant une victoire totale contre l’EI. Depuis cette annonce choc en décembre, le chef de la Maison Blanche a accepté que 400 d’entre eux restent déployés en Syrie, mais sans spécifier pour combien de temps.


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