La pénurie d’eau menace près d’un quart de la population mondiale

vendredi 16 août 2019.
 

"La pénurie en eau est la plus grande crise, dont personne ne parle", selon le PDG de World Ressources Institute, qui publie un rapport. Les principaux pays concernés sont situés au Moyen-Orient et au nord de l’Afrique.

Près d’un quart de la population mondiale, vivant dans 17 pays, est en situation de pénurie hydrique grave, proche du "jour zéro" lors duquel plus aucune eau ne sortira du robinet, selon un rapport rendu public mardi 6 août par le World Resources Institute (WRI – Institut des ressources mondiales).

La carte établie par le World Resources Institute mesure les risques de pénurie en eau, de sécheresse et d’inondations fluviales. "L’agriculture, l’industrie, et les municipalités absorbent 80% de la surface disponible et des eaux souterraines lors d’une année moyenne" dans les 17 pays concernés, principalement situés au Moyen-Orient et au nord de l’Afrique, écrit l’institut.

Il s’agit du Qatar, d’Israël, du Liban, de l’Iran, de la Jordanie, de la Libye, du Koweït, de l’Arabie saoudite, de l’Erythrée, des Emirats arabes unis, de Saint-Marin, du Bahreïn, du Pakistan, du Turkménistan, d’Oman, du Botswana et de l’Inde, deuxième pays le plus peuplé du monde.

Insécurité alimentaire, conflit, migration...

"La pénurie en eau est la plus grande crise, dont personne ne parle. Ses conséquences prennent la forme d’insécurité alimentaire, de conflit, de migration, et d’instabilité financière", a indiqué Andrew Steer, PDG de WRI.

"Lorsque la demande rivalise avec les réserves, même de petits épisodes de sécheresse – qui vont augmenter avec le changement climatique – peuvent provoquer de terribles conséquences", comme les récentes crises au Cap (Afrique du Sud), Sao Paulo (Brésil) ou Chennai (Inde), détaille l’institut.

Vingt-sept autres pays figurent sur la liste des pays présentant une "pénurie hydrique élevée".

En 2015, l’Organisation des Nations unies avait déjà expliqué dans son rapport annuel qu’au rythme actuel "le monde devrait faire face à un déficit hydrique global de 40%" dès 2030.

Indéniablement liée au changement climatique, à l’agriculture et à la sécurité alimentaire, à l’énergie et même à la santé, l’eau est un défi essentiel. Le rapport souligne notamment à quel point la pénurie et la mauvaise gestion de cette précieuse ressource renforcent les tensions et les conflits autour du monde.

La rédaction avec AFP


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