Menton : la Police Aux Frontières empêche Manon Aubry de visiter les locaux d’enfermement des migrants

mercredi 6 novembre 2019.
 

La frontière avec l’Italie s’est transformée en zone de non-droit : la Police Aux Frontières arrête et détient des migrant·e·s avant de les renvoyer à travers les Alpes. La députée européenne Manon Aubry a invoqué le droit de visite des lieux de privation de liberté reconnu aux élu·e·s français par l’article 719 du Code de Procédure Pénale pour visiter les algécos où, de l’aveu du directeur de la PAF, une cinquantaine de femmes et d’hommes étaient retenus aujourd’hui depuis une durée indéterminée.

La PAF lui a opposé une scandaleuse note interne de la Direction Centrale de la Police Aux Frontières, selon laquelle les postes de Montgenèvre et Menton ne seraient pas des lieux de privation de liberté, mais des « espaces de mise à l’abri » contre les conditions météorologiques et les dangers de la rue.

Personne n’est dupe : les postes de Menton et de Montgenèvre sont des zones de détention arbitraire hors de tout État de droit. Les visites du Contrôleur Général des Lieux de Privation de Liberté, celles des député·es français·es, l’avis de la CNCDH et les rapports de plusieurs ONG le prouvent. En refusant la visite d’un·e élu·e, le Ministère de l’Intérieur et la Direction Centrale de la Police Aux Frontières placent le traitement des migrants hors de tout contrôle du respect des droits fondamentaux.


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