CONFORAMA : Capitalisme voyou et salariés licenciés

dimanche 17 novembre 2019.
 

2) Des salariés attaquent en justice la maison-mère de Conforama

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Selon ce collectif, la fraude massive du groupe sud-africain Steinhoff, maison-mère de l’enseigne d’ameublement, serait en partie à l’origine des 1.900 suppressions de postes à venir.

Nouveau rebondissement dans le dossier Conforama. Un collectif de salariés, ainsi que la CFE-CGC et FO ont décidé de porter plainte contre X devant le parquet national financier, révèle Le Parisien. Dans leur viseur : Steinhoff, groupe sud-africain qui est la maison-mère de l’enseigne d’ameublement depuis 2011. Selon les plaignants, le plan social de Conforama serait en partie la cause de la fraude massive de Steinhoff dénoncée en décembre 2017. A l’époque, le groupe avait été incapable de publier des comptes certifiés et un trou de 6 milliards d’euros avait été découvert dans ses comptes.

De quoi provoquer la démission du PDG du groupe, Markus Jooste, et sa chute en Bourse. Un rapport publié en mars dernier par le cabinet PwC a confirmé l’ampleur de cette fraude. "Trois des six irrégularités comptables pointées dans ce rapport impactent directement Conforama, et se sont notamment soldées par la dépréciation de Conforama de 1,5 milliard d’euros depuis son estimation tronquée de 2011", assure Me Philippe Pradal, l’avocat des syndicats et des salariés, dans les colonnes du Parisien.

Réunion le 8 novembre

Avec cette plainte, les plaignants espèrent que le parquet national financier pourra déterminer les responsabilités de toutes les parties dans ce dossier. "Les faits délictueux dénoncés dans cette plainte sont susceptibles de caractériser les infractions suivantes au niveau du groupe Steinhoff : présentation de faux bilan, abus de bien social, abus de droit de vote, voire manipulation de cours", ajoute Me Philippe Pradal, pour qui, "en raison de ces difficultés financières accrues, les salariés licenciés ne vont pas pouvoir profiter des mêmes conditions de licenciement".

Cette dernière accusation est balayée par la direction de Conforama, qui précise "qu’en aucun cas, les conditions du plan de sauvegarde de l’emploi discutées et améliorées ces dernières semaines avec les organisations syndicales ne sont et ne seront impactées par des faits passés". Une nouvelle réunion entre syndicats et dirigeants est prévue vendredi 8 novembre pour tenter de faire évoluer les négociations dans ce dossier.

1) Fermeture annoncée du Conforama de Millau : les salariés grévistes bloquent l’entrée du magasin

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Leur magasin devrait fermer ses portes définitivement en mars 2020 : les salariés de l’enseigne d’ameublement Conforama bloquent l’entrée du site de Millau, samedi 19 octobre 2019. Afin de sensibiliser les clients.

Ils craignent de perdre leur emploi. Et le font savoir.

Une vingtaine de salariés du Conforama de Millau, dans le département de l’Aveyron, ont bloqué l’entrée du magasin, de 10 heures à midi, ce samedi 19 octobre 2019. Ils espèrent sensibiliser les clients à la fermeture programmée de l’enseigne.

"Le plus difficile, c’est le quotidien", explique Stéphanie Caylus, déléguée FO Conforama et secrétaire du CE (comité d’établissement). "On ne sait pas quand on va être licencié. Si on va être licencié ou s’il va y avoir un repreneur".

Le magasin d’ameublement fait en effet partie des 32 qui vont être fermés en 2020, en France. Un plan social annoncé en CCE (comité central d’entreprise) le 3 juillet 2019. 1 900 emplois seront supprimés.

Dans la région Occitanie, trois magasins sont concernés : ceux de Pamiers, en Ariège, de Montauban, dans le Tarn-et-Garonne et Millau.

Mardi 15 octobre, la direction de Conforama a proposé des indemnités "supralégales" (qui s’ajoutent au indemnités légales ou conventionnelles de licenciement) sous forme de forfaits : 1 000 euros entre zéro et 10 ans d’ancienneté, portés à 2 000 euros entre 10 et 20 ans et 2 500 euros au-delà. Les syndicats CGT, FO et CFE-CGC ont appelé à une grève illimitée nationale le soir même.

Gilles Guez, délégué CGT au niveau national, compare les sommes "ridicules" proposées par la direction aux montants habituellement pratiqués dans un plan social : "chez Carrefour, ils partent avec une indemnité supralégale de 2 mois de salaire par année d’ancienneté, et chez Castorama, où notre nouveau PDG Marc Ténart a été dirigeant, avec 1,6 mois par année d’ancienneté".

Jérôme Moussayan, délégué CGT, met en cause la gestion de Conforama, "l’achat de parts dans la société de vente en ligne Showroomprive.com pour 150 millions d’euros, revendues moitié prix six mois plus tard, le contrat avec la Ligue 1 de football pour 24 millions d’euros, l’organisation de fêtes à l’Olympia et à la Pyramide du Louvre pour les 50 ans du groupe pour 1,5 million d’euros..."

"Sans parler des malversations chez notre actionnaire Steinhoff, qui ne publie plus ses comptes depuis deux ans", renchérit Gilles Guez. Le groupe sud-africain avait annoncé la démission de son PDG en décembre 2017 et la découverte d’un "trou" de 6 milliards de dollars dans ses comptes.


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