La police et l’armée massacrent les Boliviens qui manifestent contre leur coup d’état

samedi 23 novembre 2019.
 

Cinq paysans et des dizaines de blessés, favorables au président déchu Evo Morales ont été atteints par les balles de la police et de l’armée vendredi dans la banlieue de Cochabamba (centre), fief politique de l’ancien président, où des affrontements ont opposé toute la journée durant des milliers de manifestants aux forces de l’ordre qui les empêchaient de se rendre dans le centre-ville.

La Commission interaméricaine des droits humains (CIDH) a confirmé les cinq décès ainsi qu’un nombre indéterminé de blessés. Elle a dénoncé dans un communiqué « l’usage disproportionné de la force policière et militaire », notamment des armes à feu pour réprimer des manifestations.

« C’est un vrai massacre, c’est un génocide, je déplore toutes ces morts », a réagi Evo Morales, interrogé au Mexique par CNN.

Les pro-Morales maintenaient également la pression à La Paz, la capitale administrative, où de nouvelles échauffourées ont éclaté. La police et l’armée ont dispersé les manifestants à coups de gaz lacrymogène, ont constaté des journalistes de l’AFP.

Auparavant, plusieurs milliers de personnes scandant notamment « Evo, reviens ! » et agitant des Wiphalas, le drapeau andin indigène multicolore, étaient descendues de la ville voisine d’El Alto pour manifester leur colère dans les rues de La Paz.

Après avoir réussi son coup d’état avec la police et l’armée, la ^résidente auto-proclamée a dénoncé la présence de « groupes subversifs armés ».


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