Irène, une élue UNSA-RATP se fait tabasser par un CRS en marge de la manifestation
Les images font froid dans le dos et pourtant elles se passent bien en France, en plein cœur de la capitale. Irène, émérite élue du personnel s’est littéralement faite tabasser par un CRS en marge de la manifestation d’aujourd’hui.
Celle-ci essaie visiblement de récupérer le téléphone de son camarade interpellé lorsqu’elle se prend plusieurs coups de matraques d’une violence inouïe en plein visage. Le téléphone vole en éclats et le visage tuméfié de la jeune femme tourne en boucle sur la toile et fait réagir tous les salariés de la RATP. Le sentiment de révolte n’en est que plus fort et la police, elle, n’est pas prête de redorer son blason avec de tels agissents qui plus est contre une femme. Celle-ci ne montre pourtant aucun signe belliqueux envers les forces de l’ordre ce qui rend d’autant plus incompréhensible une telle réaction de la part du fonctionnaire de police.
La police française fait honte à la France et ces images ne font que conforter l’opinion très négative qu’ont les Français à l’encontre de cette corporation qui, grâce à la grève des salariés de la RATP, a pu arracher le maintien de son régime spécial. Le déchaînement de violence dont a été victime cette représentante du personnel de la RATP interroge et surtout fait émerger le doute d’un ciblage des personnalités fortes de cette mobilisation.
L’IGPN sera-t-elle au rendez-vous de la transparence pour rendre justice à cette militante UNSA ? Rien n’est moins sûr et encore moins en ces temps de répression policière tous azimuts. La police a un blanc seing de l’exécutif pour maintenir un système politiquement illégitime, économiquement injuste et pour ce faire, tout ce qui est de nature à éradiquer la contestation populaire est permis. Dans un tel contexte, difficile donc d’imaginer que la police des polices fera le travail d’investigation nécessaire pour savoir si la violence déployée contre cette femme se justifie. Alors que la police est encore accusée d’avoir commis une bavure le trois janvier dernier contre un livreur décédé des suites d’une asphyxie avec fracture du larynx, la polémique sur les violences policière n’est pas prête de s’éteindre d’autant que la liste des victimes s’allonge très dangereusement.
De quoi renforcer encore un peu plus la détermination des agents RATP qui voient cette répression policière comme une ultime tentative d’intimidation des manifestants. Des manifestants mobilisés comme jamais depuis maintenant trente-six jours et qui entendent bien gagner ce combat d’avant-garde car avant même de défendre leur retraite, c’est tout une conception du partage des richesses qu’ils veulent promouvoir pour le bien de tous.
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