La centrale de Grand’Maison, en Isère, l’usine hydro-électrique la plus puissante de France, a été mise à l’arrêt depuis ce mardi 21 janvier 2020 au matin pour protester contre la réforme des retraites.
Cette action a été décidée en assemblée générale par les grévistes du site "qui se sont installés en piquet de grève reconductible pour une durée indéterminée", précise le syndicat, ajoutant que les grévistes "décideront dans les jours qui viennent des suites à donner au mouvement".
Selon EDF, la centrale de Grand’Maison est composée de deux usines qui totalisent 12 groupes d’une puissance installée totale de 1 800 mégawatts, soit 9 % de la puissance du parc hydraulique exploité par EDF en France.
"Une soixantaine de grévistes sont sur place et s’apprêtent à y passer la semaine", Cédric Thuderoz, secrétaire régional de la CGT mines-énergie en Isère explique la démarche des membres de son syndicat. Il n’avait pas encore arrêté la production des barrages isérois jusque-là.
Ce soir, dans un communiqué, la centrale syndicale revendique cette action, pour faire pression sur le gouvernement : "Les électriciens et gaziers, et notamment les hydrauliciens, ont décidé, en assemblée générale de grévistes, la reprise en main de la plus grosse usine hydro-électrique de France GRAND’MAISON soit -1.600 MW qui ont été mis à l’arrêt depuis 6h55 ce 21 janvier".
Le site de Grand’Maison est effectivement dans sa catégorie le site le plus puissant en France. Située sur l’Isère et la Savoie, construit en 1988. "Avec une météo favorable à la consommation électrique, ce site devient capital pour maintenir le réseau" ajoute la CGT, qui demande toujours au gouvernement de revoir sa position sur la réforme des retraites : "Seule la politique obtus de ce gouvernement portera les responsabilités des effets sur le réseau électrique".
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