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1) 25 février 2012 : Pierre Overney assassiné
Pierre est un militant de milieu très populaire comme la Gauche prolétarienne et son journal La Cause du peuple en ont attiré à cette époque. Avant-dernier enfant d’un ouvrier agricole, il a connu très tôt l’injustice sociale à l’école, au travail, dans la façon dont il est vécu a priori par la police comme un délinquant.
Après mai 68 puis l’armée, il entre en 1969 à la Régie Renault comme OS. Rigolard, gentil, aimant les gags, il est vite perçu comme un sympathique original ; un jour, il arrive à l’île Seguin en pédalo.
Licencié par la régie Renault pour son militantisme, il vient avec la GP à la porte de l’usine pour distribuer un tract intitulé "On assassine à Paris", invitant les ouvriers à commémorer le massacre de Charonne en février 1962.
Il est tué par Tramoni, agent de sécurité, le 25 février 1972 à 14 h 30, devant les grilles de l’avenue Émile-Zola.
Le pouvoir prétend qu’Overney a été tué dans une bousculade, suite à l’entrée "illégale" et menaçante du groupe de la GP dans l’usine.
Heureusement, Christophe Schimmel a pris des photos qui prouvent sans l’ombre d’un doute que Tramoni n’était en rien menacé, qu’il a tiré de sang-froid sur Pierrot, touchant le coeur.
40 ans après Mai 68 Parcours d’un mao : Christophe Schimmel
Le samedi 4 mars 1972, jour de ses obsèques, une manifestation rassemble plus de 200 000 personnes à Paris.
Le 23 mars 1977, Jean-Antoine Tramoni sera assassiné par les NAPAP (Noyaux armés pour l’autonomie populaire), composés entre autres d’anciens militants de la GP.
Jacques Serieys
J’ai participé à la manifestation toulousaine en réaction à l’assassinat de Pierre Overney. J’ai été surpris
par le retour, ce jour-là, de gens que nous n’avions plus vu depuis l’automne 1968.
par la gravité triste de la majorité des présents
Des discussions que j’ai eu plus tard à Paris, comme Bordeaux, Lyon, Grenoble, Rouen... je tire le même bilan : la mort d’Overney symbolisait la fin physique de l’espérance générationnelle révolutionnaire d’une époque.
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En quelques mois, quelques années, il n’allait rester que les militants les plus convaincus.
Quinze ans plus tard, Benny Lévy, leader de la GP en 1972, écrit à propos du meurtre de Pierre Overney : Sur le moment, j’ai eu le sentiment presque immédiat que la comédie était finie. Assez joué ! Nous avions besoin d’une frontière entre la révolution idéologique et la révolution armée, et cette frontière protectrice était franchie, transgressée par la mort. A certains égards, nous recherchions le passage de l’une à l’autre puisque nous avions pris le risque d’aller plus loin. On a beau dire et faire, dans la vision politique du monde se pose inévitablement la question : est-ce que c’est sérieux.
Benny Levy se classe lui-même dans la catégorie des militants "non sérieux", pour qui la lutte révolutionnaire est un théâtre. Je ne partage pas ce bilan pour l’ensemble de la génération de 68.
Jacques Serieys
Je me souviens de l’émotion que suscita l’assassinat de pierre Overney, militant de la Gauche Prolétarienne très en vogue au début des années 1970.
Lors de ses funérailles, des personnalités aussi prestigieuses que JP Sartre, Alain Geismar ou Glusckmann voire me semble-t-il François Mitterrand. Du cortège s’élevait, entre-autres chants, "Adieu camarade..."
Geismar, promit que le crime de pierrot ne resterait pas impuni. Pétition de principe de celui qui après quelques mois de prison en 1970, devint sous les gouvernements socialistes un zélé serviteur du pouvoir socialiste tendance plutôt à droite : Allègre le pitoyable, DSK, celui qui eut aimé qu’il devînt président en 2007, si les primaires lui avaient été favorables.
La "GP" était dirigé par un gourou, Benny Lévy alias Victor, radicaliste et fanatique pilotant également la Cause du Peuple journal de l’organisation. Serge July auteur de "Vers la guerre civile" ouvrage appelant de ses voeux un soulèvement en France et d’un simulacre de tribunal populaire à Bruay-en-Artois dans lequel un notaire était sans la moindre preuve accusé d’être l’assassin et violeur d’une adolescente, fille d’une famille de mineurs, sut tirer les marrons du feu en devenant Directeur de "Libération".
Si Tramoni, le tueur d’Overnay, fut abattu c’est probablement par des militants de la NRP, éphémère structure armée issue de la GP, la vraie, celle des militants de l’ombre consternés par la trahison de ces révolutionnaires de salon prêts à tous les reniements et ralliements, pour peu que leurs carrières futures n’en souffrent pas.
Benny Lévy, la tête pensante de l’organisation, passa du marxisme au judaïsme, devint rabbin et s’exila en Israël dans un quartier ultra orthodoxe avant de mourir brutalement.
Gluskmann qui avait commis un long et insipide article dans les "Temps Modernes" sur le nouveau fascisme (pompidolien sans doute) et la nouvelle démocratie (l’authentique socialisme) devint le renégat que l’on sait.
Pierre, je me souviens de toi mais je n’oublie pas les repentis, ces planqués, qui incitaient à la prise de risques " ceux qui sont passés du col mao au rotary club".
KURTZ (ex GP)
https://redherald.org/2025/02/19/pa...
5) 40 ans après Mai 68 Parcours d’un mao : Christophe Schimmel
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