"Gouinasse", "pute", frappées et insultées par la police, des féministes racontent

mardi 24 mars 2020.
 

Le 7 mars dernier, une marche féministe nocturne pacifique s’est achevée avec violences policières contre les manifestantes. Gazées, frappées, insultées par les forces de l’ordre puis placées en garde à vue, des féministes racontent leur calvaire.

Les liens vers les vidéos sont accessibles en cliquant sur l’adresse URL portée en source (haut de page, couleur rouge).

C’était "la plus belle manifestation" à laquelle elle avait participé. Pourtant Alizée garde un très mauvais souvenir de la marche nocturne féministe organisée dans le nord de Paris à la veille de la Journée internationale de lutte pour les droits des femmes.

La jeune fille raconte à Konbini les violences policières qui ont éclaté ce soir là et dont elle et plusieurs de ses soeurs de lutte ont fait les frais. Les images de la soirée du 7 mars ont fait le tour des réseaux sociaux, on y voit des policiers charger les manifestantes de dos, en traîner d’autres violemment dans les escaliers du métro parisien, leur tirer les cheveux ou encore attraper l’une d’elle par le cou.

Le cortège mobilisé pour dénoncer les violences sexistes et sexuelles faites aux femmes est parti, encadré par les CRS, du métro Place des Fêtes, en passant par Belleville. C’est au niveau de la place de la République que la situation a dégénéré.

"Je les ai vues être malmenées rue du faubourg du temple contre le mur, puis emmenées. L’une d’elles a aussi eu droit à "elle est à qui la rue ?" pendant la charge...", confirme la journaliste Hélène Molinari sur Twitter. L’un des slogans de la manifestation était : "la rue elle est à qui ? Elle est à nous !".

Outre les violences physiques, incompréhensibles pour les manifestantes qui décrivent un rassemblement pacifiste, calme, "sans aucune dégradation ou feu", ce sont les mots des forces de l’ordre qui ont choqué.

"Salope", "grosse pute","vous allez bien vous lécher la chatte en cellule bande de gouinasse", "je vais te donner des raisons de pleurer", telles sont les insultes et menaces rapportées par Emma et Alizée face caméra, toutes les deux interpellées et placées en garde à vue pendant plusieurs heures.Le motif de leur arrestation ? "Attroupement en vue d’une dégradation".


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