Coronavirus France : vers un "état d’urgence sanitaire"

vendredi 20 mars 2020.
 

Face à une "crise sans précédent", dans un pays quasiment à l’arrêt, le gouvernement a autorisé l’instauration d’un "état d’urgence sanitaire", accompagné de mesures d’urgence pour soutenir l’économie.

Une photo prise par l\’armée des patients atteints de coronavirus pendant leur transfert de Mulhouse (Haut-Rhin) à Toulon (Var), le 18 mars 2020. Une photo prise par l’armée des patients atteints de coronavirus pendant leur transfert de Mulhouse (Haut-Rhin) à Toulon (Var), le 18 mars 2020. (FRENCH ARMY / AFP) avatarfranceinfoFrance Télévisions

Mis à jour le 19/03/2020 | 07:01 publié le 19/03/2020 | 06:19 Ce qu’il faut savoir

Le confinement historique pour faire la "guerre" au coronavirus se poursuit en France. Par conséquent, le Parlement doit voter, jeudi 19 et vendredi 20 mars, "l’état d’urgence sanitaire", alors que le nombre de malades augmente de façon exponentielle. Cet état d’urgence sera déclaré par décret après l’adoption du projet de loi. L’Assemblée nationale et le Sénat seront informés "sans délai" des mesures prises pendant cette période. Suivez notre direct.

Le coronavirus se propage de plus en plus rapidement. Le bilan des victimes s’est alourdi mercredi, au deuxième jour du confinement ordonné par le gouvernement, avec un risque de saturation de services d’urgence. Les hôpitaux accueillent 931 patients en réanimation. Parmi ces cas les plus graves, la moitié sont âgés de "moins de 60 ans", a insisté le directeur général de la Santé, Jérôme Salomon.

La crainte d’une saturation des urgences. L’état des lieux est déjà dramatique dans les Ehpad, a alerté Gaël Durel, président de l’Association des médecins coordinateurs et du secteur médico-social : "Lorsque le virus rentre dans (un) établissement, on assiste à des taux de 75% de résidents atteints par le virus et des taux mortalité catastrophiques, au-delà de 20 à 30%", a-t-il dit sur RTL. "Il n’y a pas de place pour eux à l’hôpital, ils sont trop vulnérables (...) on va privilégier, ce qui est tout à fait compréhensible, des personnes qui ont plus de chance de pouvoir s’en sortir", a-t-il ajouté. Une situation qu’a connue l’Italie, entrée en confinement depuis près de deux semaines.

Plus de 4 000 amendes pour non-respect du confinement. Cent mille membres des forces de l’ordre ont été déployés sur tout le territoire français et ont infligé une amende forfaitaire de 135 euros en cas "violation des interdictions de se déplacer hors de son domicile". En 24 heures, 4 095 amendes ont été dressées, selon le ministre de l’Intérieur.


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