A la Chapelle-Darblay, les 218 licenciés veulent sauver leur papier 100% recyclé

jeudi 6 août 2020.
 

Le 16 juillet dernier, après 92 ans ans de service, le groupe finlandais UPM a fermé ce site de recyclage unique situé à Grand-Couronne, près de Rouen.

Ils ″ne comptent rien lâcher”. Dans un courrier adressé au nouveau premier ministre Jean Castex, lundi 27 juillet, le maire de Rouen Nicolas Mayer-Rossignol (PS) et son homologue de Grand-Couronne Julie Lesage (PS) réclament un “choix politique fort” pour sauver la papeterie Chapelle-Darblay, un site unique d’économie circulaire en France.

“Le Président de la République a appelé au changement et à la réinvention.(...) Chapelle Darblay en est le symbole et l’occasion, pour nous tous, de traduire en actes ces propos”, affirment les deux élus, rappelant les multiples facettes de l’usine : une puissance de recyclage du tri de 24 millions d’habitants, une chaudière biomasse pouvant chauffer une ville de 20.000 habitants et une station d’épuration pouvant subvenir aux besoins de 400.000 personnes.

Fermée le 16 juillet dernier par le groupe finlandais UPM, qui évoque une perte de compétitivité et la crise de la presse, l’usine normande produisait surtout le seul papier journal 100% recyclé en France. 218 personnes ont été licenciées.

Comme vous pouvez le voir dans la vidéo en tête d’article porté en source (haut de page, couleur rouge), ces ex-salariés nous ont ouvert, avec fierté, les portes de leur outil industriel. “On ne fabrique pas un produit crado. On a l’impression de faire notre geste pour l’écologie”, vante Arnaud Lebreton, qui a travaillé 16 ans dans l’entreprise.


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