Universitaires, associatifs, syndicalistes, youtubeurs… un joli panel de personnalités engagées aux AMFiS

lundi 24 août 2020.
 

Le cadre est idyllique. Le Palais des Congrés Sud Rhône Alpes, son lac et son vent du midi pour faire redescendre le mercure. Depuis jeudi 20 août, se tiennent les « AMFiS » : les universités d’été de la France insoumise. Quelque 151 intervenantes et intervenants extérieurs au mouvement des insoumis prennent part à plus d’une centaine de conférences et de débats. Avec des invités de marque.

Gaël Giraud, Anne-Laure Delatte, Jean François Bayart, Béatrice Hibou, Thomas Branthôme, et d’autres économistes, sociologues, historiens, chercheurs au CNRS, pour le champ universitaire. Aurélie Trouvé, Jean-François Julliard, Brigitte Gothière, porte-parole respectivement d’ATTAC, de Greenpeace et de L214, qui vient de sortir une nouvelle vidéo choc sur la condition animale, pour le champ associatif. Philippe Martinez, Usul, Anthony Smith, Estellia Araez, Arié Alimi, Dominique Simonnot, des représentants syndicaux, youtubeurs, avocats et autres journalistes, un joli panel de personnalités engagés. Urgence écologique, urgence sociale, urgence démocratique, Europe, paix, régression et déclinisme. Sept parcours aux AMFiS, comme 7 chapitres dans l’Avenir en commun : le programme politique des insoumis proposant la révolution citoyenne, écologique et sociale, fort des 7 millions de voix obtenues aux élections présidentielles de 2017 derrière la candidature de Jean-Luc Mélenchon.

Éric Piolle aux côtés de Jean-Luc Mélenchon

Ces universités d’été sont aussi l’occasion pour les insoumis d’accueillir des personnalités du champ politique. Olivier Besancenot, Aurore Lalucq, Raphaël Glucksmann, Boris Vallaud, Pierre Dharréville ou encore Claire Monod, représentants respectivement du NPA, de Place Publique, du PCF, du PS et de Génération·s. Jérôme Gleyzes, ex-membre de la direction d’EELV, participait quant à lui au débat : « Fédération populaire ou union de la gauche ? » avec les représentants cités.

Il faut donc ajouter à cette liste Éric Piolle, maire EELV de Grenoble, présenté par les médias comme l’adversaire de la ligne libérale de Yannick Jadot chez les Verts. Lui et Jean-Luc Mélenchon ont déambulé à travers les stands avant de monter ensemble sur scène. Le député de Marseille a réaffirmé le combat des insoumis contre la loi du marché. Le tribun a aussi rappelé que les insoumis n’étaient pas seulement « contre » un système. Mais bien également « pour » un programme. Le leader des insoumis a aussi rappelé que l’écologie populaire portait la défense des biens communs : l’air, l’eau, la science, etc., et que ces combats rassemblaient largement le peuple. Il a enfin redit l’attachement des insoumis aux concepts de République et de Nation.

Éric Piolle a affirmé un même attachement à ces deux concepts et a rappelé qu’il avait été un soutien engagé de Jean-Luc Mélenchon lors de l’élection présidentielle de 2017. Le maire de Grenoble a expliqué vouloir rassembler un arc humaniste tout en affirmant très clairement : « Si nous voulons transformer le pays, nous le transformerons pas avec les 10% d’en haut (…) mais pas non plus juste avec ceux qui sont bien installés, qui viennent me voir et qui me disent : « Ok Éric, on comprend ton projet politique, tu es radical, ok, on est d’accord pour y aller, mais qu’est-ce que tu fais là avec l’extrême gauche, c’est quoi le problème ? ». Et moi je leur dis : « Les amis, c’est juste que je ne changerai pas le monde avec vous. Voilà. Nous changerons le monde ensemble, avec ceux qui sont insoumis, avec ceux qui s’indignent, avec ceux qui ont dans leurs tripes l’envie et le désir de changer le monde. » Le message a sans doutes été bien reçu chez les insoumis.

Par Pierre Joigneaux.


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