Avec Olivier Dartigolles

lundi 19 octobre 2020.
 

Olivier Dartigolles est un dirigeant communiste. Je l’ai bien connu du temps du Front de gauche. Il y était alors comme porte-parole du Parti Communiste Français. Il a été actif dans ma campagne présidentielle de 2012. Il est aussi élu au conseil municipal de la ville de Pau depuis 2008. Lui et moi avons été parfois en désaccord ces dernières années. Il l’a fait savoir, et avec des mots piquants pour moi. Et je lui avais répliqué sans faiblesse. Néanmoins, la relation des insoumis avec les communistes est particulière et privilégiée. Avec Olivier Dartigolles, elle se double d’une estime mutuelle construite lentement, au milieu des fracas. Nous avons écrit un programme ensemble en 2012, « L’Humain D’abord ». Nous avons mené deux campagnes présidentielles en commun. Depuis 2017, à l’Assemblée nationale, nous tenons la tranchée avec les députés communistes. Je l’ai déjà dit, nous avons parfois des mots hauts et durs entre nous, mais nous sommes de la même famille.

C’est pourquoi je ne veux pas faillir à soutenir Olivier Dartigolles quand l’essentiel est en jeu. Il est attaqué en justice par l’extrême-droite. Le groupuscule « Génération identitaire » l’attaque pour diffamation et injure publique. Son crime ? Avoir associé dans une émission de télévision des tags racistes dans un quartier de Pau avec Génération identitaire. Les militants d’extrême-droite prétendent qu’ils n’y sont pour rien. Bien sûr, je n’ai aucun moyen de le vérifier. Mais je sais qu’Olivier Dartigolles connait assez bien Pau pour avoir de bonnes raisons de l’affirmer. Il sera jugé ce vendredi.

De manière générale, je me sens un devoir de solidarité avec les militants de ma famille politique lorsqu’ils sont ciblés par l’extrême-droite. Car nous ne devons pas oublier qui est Génération identitaire. C’est leur but en remplaçant le combat politique frontal par des batailles judiciaires. Ils sont bien des semeurs de haine et des diviseurs. C’est eux qui avaient prétendu arrêter des migrants dans un col alpin en 2018. Eux qui ont organisé des « patrouilles » dans les métros de plusieurs grandes villes. Ils se comportent comme une milice violente.

Le 13 juin 2020, ils étaient venus place de la République pour provoquer les manifestants contre le racisme et les violences policières. La foule était restée bien calme et disciplinée. Les petits bourgeois d’extrême-droite s’étaient alors fait exfiltrer par la police puis s’étaient amusés à prendre des selfies dans le camion des CRS. D’autres fois, ils se sont fait remarquer en prenant d’assaut illégalement des mosquées. Génération identitaire est un groupe dangereux pour le pays. Olivier Dartigolles doit les affronter au tribunal pour avoir eu le courage de dire ce qu’ils sont politiquement. Nous sommes avec lui, solidaires, unis, fraternels.


Signatures: 0
Répondre à cet article

Forum

Date Nom Message