Il y a cent ans, naissait René Char

jeudi 16 août 2007.
 

L’année 2007 marque le centenaire de la naissance de René Char, poète français connu également pour son passé de résistant sous le nom d’Alexandre. Son oeuvre a rencontré un succès important de son vivant, et laisse une empreinte majeure dans la poésie du XXème siècle, tout d’abord au coeur du surréalisme français, puis dans la voie propre du poète. Le centenaire de sa naissance voit la réédition de recueils de poèmes chez Gallimard (Feuillets d’Hypnos, Lettera amorosa, Poèmes en archipel), mais aussi l’édition de sa correspondance avec Albert Camus, et la sortie d’une présentation de son oeuvre pour l’exposition René Char à la Bibliothèque nationale de France.

Le format du site ne permettant pas de vous faire découvrir quelques poèmes, nous en restons à quelques citations de Char :

“Mais qu’est-ce qu’un révolté, Monsieur ? Quand un homme est broyé et qu’il se tait, c’est un individu normal. S’il proteste et réclame son droit, c’est un révolutionnaire !”(Le soleil des eaux in Trois coups sous les arbres, p.167, Gallimard/nrf, 1967)

“On ne peut guère s’attacher à plusieurs choses à la fois, mais il faut être soi tout entier pour une ou deux de ces choses essentielles. Hors de cela on est broyé sans espoir et notre conscience se détourne de nous.” (Le soleil des eaux in Trois coups sous les arbres, p.148, Gallimard/nrf, 1967)

” Comment la fin justifierait-elle les moyens ? Il n’y pas de fin, seulement des moyens à perpétuité.” (L’âge cassant)

“On ne taille pas sa vie sans se couper.” (id.)

“Celui qui vient au monde pour ne rien troubler ne mérite ni égards ni patience.”

“L’acquiescement éclaire le visage. Le refus lui donne la beauté.”

“Il faut être l’homme de la pluie et l’enfant du beau temps”.


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