Bolivie : investiture de Luis Arce et fin d’exil pour Evo Morales

mardi 17 novembre 2020.
 

Les images de Evo Morales, Président élu en octobre 2019, contraint à l’exil par un coup d’Etat de l’extrême droite bolivienne, de retour dans son pays ont fait le tour du monde. Pour tous ceux qui l’avaient soutenu, l’émotion était forte. C’est l’élection de Luis Arce, dauphin de Morales, qui a permis ce retour. La députée de la France insoumise, Mathilde Panot, et Christian Rodriguez, contributeur du Monde en commun, ont assisté à son investiture. Moment historique d’un pays qui retrouve sa liberté.

Luis Arce a été investi le dimanche 8 novembre 2020, en présence de nombreux responsables politiques et syndicaux du monde entier. Il avait obtenu 55% des suffrages dès le premier tour des élections présidentielles, le 18 octobre 2020. Cette investiture vient clore la parenthèse Jeanine Áñez.

Cette putschiste habituée des déclarations racistes avait pris le pouvoir suite au coup d’État qui chassa Evo Morales du pouvoir, le 10 novembre 2019. Elle est aujourd’hui traduite en justice avec plusieurs anciens ministres : les manifestations qui suivirent le coup d’État avaient été marquées par la mort d’une trentaine de manifestants, la plupart atteints par des balles des forces de l’ordre et de l’armée. Selon un rapport de la Commission interaméricaine des droits humains, 35 manifestants avaient perdu la vie. Jeanine Áñez devra notamment rendre compte devant la justice de la signature du décret suprême 4078 qui autorisait les forces armées à mener des opérations de rétablissement de l’ordre public pour lesquelles les militaires étaient exemptés de toute forme de responsabilité pénale.

Les journées qui ont précédé l’investiture n’ont pas été exemptes de violences. Dans un statut Facebook, la députée insoumise Mathilde Panot rapporte qu’un « attentat raté hier contre le président bolivien légitimement élu ne nous fait pas perdre de vue ce qu’est la réalité de l’extrême droite où qu’elle soit. L’investiture continue ce dimanche malgré les intimidations. Nous y serons présents avec la délégation que je conduis ». Aussi, même déchue l’extrême-droite qui a réprimé les opposants politiques pendant un an continue à tenter d’intimider voire de tuer les membres des forces du progrès.

Cette parenthèse est désormais refermée. Le peuple bolivien avait largement plébiscité le Mouvement vers le socialisme (MAS) et son candidat Luis Arce, lors du scrutin présidentiel.

L’investiture de Luis Arce en Bolivie a aussi été l’occasion de réunir les forces progressistes du monde entier pour échanger et aller de l’avant à l’échelle internationale. De cette rencontre a émergé la déclaration de La Paz. Elle est à l’initiative du vice-président espagnol Pablo Iglesias. Ce dernier alerte sur le danger croissant des méthodes antidémocratiques de l’extrême-droite à travers le monde. Vous trouverez ci-dessous une traduction en français de cette déclaration qui a été signée par Jean-Luc Mélenchon, Président du groupe parlementaire La France insoumise :


Signatures: 0
Répondre à cet article

Forum

Date Nom Message