Présidentielle : Une campagne se construit au long cours.

mardi 26 janvier 2021.
 

« La rentrée » est faite. Ce genre de franchissement de seuil ponctue le cours des événements de la vie en société et bien sûr il faut y être attentif. Souvent on voit à cette occasion se préciser soudain des traits dominants dans chacun des secteurs où l’on a son intérêt dans la vie. Pour ce qui concerne la campagne présidentielle de 2022 que nous avons ouvert il y a deux mois, il en va de même. Et c’est particulièrement vrai du côté de ce que l’on appelle « la gauche ». Mon entrée en scène semble bien avoir précipité les événements. Je le souhaitais.

J’en tire ici une note d’ambiance. Ce post est donc est consacré à la campagne présidentielle pour les élections de 2022. J’ai rassemblé sous forme d’articles distincts différentes analyses publiées en interne. Il y a aussi un bilan chiffré. Et j’ai toujours aimé introduire dans l’évaluation politique des éléments de cette nature. J’en connais les limites. Un thermomètre ne dit jamais la cause de la fièvre. Reste qu’il est indispensable de la mesurer d’une façon ou d’une autre. Mais bien sûr cela ne suffit pas. Le plus important pour moi est la façon dont se reconstruit le paysage politique en vue de l’élection, puisqu’il s’agit de le maîtriser. Cela me conduit donc à parler des divers intervenants politiques sur cette scène. Ici, pour ne pas surcharger la lecture, je ne parle que d’Anne Hidalgo, Yannick Jadot et Arnaud Montebourg, d’un côté, et de l’autre de l’évolution du Rassemblement National.

Naturellement ces coups d’œil rapides ne prétendent pas être une analyse exhaustive. De plus le lecteur avisé devine qu’il vaut mieux parfois ne pas trop en dire ! Il n’empêche ! Une campagne comme la nôtre se construit au long cours. Dès lors la stratégie en est un condiments essentiels. Il ne s’agit pas pour nous seulement d’être là mais de peser sur la manière avec laquelle s’organise le débat. Ce n’est pas le plus simple.

Exposer mes analyses en direction des personnes qui me lisent, parfois depuis de nombreuses années, me permet de mettre en partage une manière de voir et de rendre compréhensible, depuis le point de vue qui est le nôtre, ce que nous entreprenons. Donc de l’inscrire dans l’expérience et la mémoire de chacun. Je dis « le nôtre » parce que bien sûr cette campagne c’est un collectif en action. Ma manière d’exercer mon rôle dans le collectif est appuyée sur une longue expérience de ce que cela implique et permet. J’ai présidé toutes sortes d’organismes de décisions politiques (bureau fédéral, de section, présidence de groupe d’élus etc.). Je pense maîtriser l’art de « faire l’éponge » ou de « lier en un seul cordon plusieurs ficelles de différentes couleurs »… Je n’ai pas toujours besoin de réunions pour le faire. Il y a 22 parlementaires intégrés dans la campagne, autant de cadres non élus venus du mouvement. Et peut-être serez-vous surpris d’apprendre que les commentaires de Facebook ou sur d’autres réseaux sociaux jouent également un rôle dans la manière dont, pour finir, je fabrique mes propositions.

La vérité est que j’aime être en campagne électorale. Parce que c’est à mes yeux une des formes suprêmes de l’action politique. C’est le moment où, progressivement, les esprits s’ouvrent aux débats les plus abstraits et où chacun finit par se sentir totalement impliqué dans l’intérêt général. Cette magie de la communion humaine, je sais aussi la reconnaître dans d’autres circonstances d’un tout autre ordre. C’est ce qui se passe notamment en musique quand des millions de gens s’identifient à une composition, un refrain, un chant. Et d’ailleurs ces diverses bulles d’union finissent parfois par fusionner. Je veux croire que cela est possible quand j’entends « Bella ciao », vieux chant d’abord repris par le mouvement communiste devenir le refrain d’un feuilleton aussi populaire que « La Casa de Papel », et qu’il revient aux fenêtres des balcons des confinés en Italie puis en France…


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