Réunion des gauches du 17 avril 2021

samedi 24 avril 2021.
 

- 1) Compte-rendu de réunion par Eric Coquerel

- 2) Réunion de la gauche  : Jadot et les socialistes tentent une OPA sur l’union (PCF)

- 3) Ce que les leaders se sont dit (Huffington Post)

- 4) Réunion des gauches : (Le Monde)

1) Compte-rendu de réunion par Eric Coquerel

Comme nous le souhaitions, sort de la réunion initiée par Yannick Jadot un relevé de décision commun qui servira de base de travail pour la prochaine réunion :

- pacte de respect mutuel,

- appel à des mobilisations,

- organisation de débats publics entre nos programmes

2) Réunion de la gauche  : Jadot et les socialistes tentent une OPA sur l’union (PCF)

Vingt-et-un participants représentant l’essentiel des forces de gauche se sont réunis ce samedi. Un accord de «  respect mutuel  » a été conclu, tout comme la nécessité de poursuivre le dialogue. Mais la connivence entre l’eurodéputé EELV et le PS ainsi que l’empressement d’Olivier Faure à annoncer une candidature commune, ont brouillé le message.

Une image vaut parfois bien des déclarations. La «  photo de famille  » censée marquer le coup de la première réunion de la gauche pour 2022 donne en partie à voir ce qui en est sorti, après plus de trois heures d’échanges. Pour cause, elle est incomplète  : l’insoumis Eric Coquerel et le communiste Ian Brossat n’y apparaissent pas. Et une partie de ceux qui y figurent doivent être heureux de porter le masque pour ne pas avoir à afficher de sourire de façade.

Il y a au moins un heureux sur le cliché. Dos au canal de l’Ourcq, près de l’hôtel du XIXème arrondissement où s’est déroulé l’événement politique du week-end, l’eurodéputé et candidat EELV Yannick Jadot prend la pose plein centre, au premier plan, flanqué du premier secrétaire du PS Olivier Faure et de la maire socialiste de Paris Anne Hidalgo. C’est bien le Vert qui s’est affiché en grand chef d’orchestre du rassemblement de la gauche et des écologistes. Dès 9 heures 30, il accueillait ses «  invités  » sur le perron, tel un chef d’État aux manettes d’un sommet international. Le rassemblement, oui, mais de la grande famille sociale-démocrate.

Si l’idée d’union a progressé, c’est d’abord et surtout entre l’eurodéputé, suivi par une partie du Pôle écologiste, et les socialistes et leurs alliés, que l’avancée est majeure. La composition de cette «  table ronde  » de la gauche en était déjà le signe  : les communistes et les insoumis n’avaient qu’un seul représentant...

- 3) Julien Bayou (secrétaire national EELV) contre la manoeuvre d’Olivier Faure

Julien Bayou secrétaire national est obligé de prendre position, dénonçant l’annonce de Faure : " Heureux de l’enthousiasme d’Olivier Faure. Réunion constructive. Mais prématuré de parler d’une candidature commune, ce n’est pas ce qui a été discuté. La primaire de l’écologie est une étape indépassable pour proposer une large coalition. "

3) Ce que les leaders se sont dit (Huffington Post)

https://www.huffingtonpost.fr/entry...

Yannick Jadot, Anne Hidalgo, Julien Bayou, Éric Coquerel... tous saluent des échanges positifs, sans en retenir forcément la même chose.

Ils sont venus, ils étaient (presque) tous là. Les principales forces de gauche et écolos se sont rassemblées ce samedi 17 avril au matin, à l’appel de Yannick Jadot. Objectif : renouer le contact à un an de l’élection présidentielle, à l’heure où se succèdent les sondages inquiétants pour leur famille politique.

Éric Coquerel pour la France insoumise, Olivier Faure et Anne Hidalgo pour le Parti socialiste, Ian Brossat chez les Communistes, Julien Bayou ou Éric Piolle pour EELV -accompagnés par d’autres figures ou représentants de plus petits courants à gauche- ont ainsi échangé pendant près de trois heures autour de l’eurodéputé Vert dans un hôtel du 19e arrondissement parisien.

Une photo de famille plus tard, tous sont tombés d’accord sur au moins un point : l’envie de se revoir fin mai pour poursuivre le dialogue. Certains se risquent même à évoquer un futur processus de désignation pour une candidature commune, aussi difficile à organiser soit-il. D’autres préfèrent calmer les ardeurs. Mais tous s’attachent en revanche à saluer un premier rendez-vous positif, loin des bisbilles qui les ont opposés ces derniers mois.

Vent “d’espoir” et enthousiasme modéré

“C’était une réunion très utile, avec un bon esprit d’écoute, ça ne veut pas dire qu’on est d’accord sur tout mais ça donne de l’espoir”, raconte au HuffPost l’écologiste ex-LREM Matthieu Orphelin, candidat aux régionales dans les Pays-de-la-Loire, convié à la discussion. “J’étais agréablement surpris qu’on puisse aller aussi loin”, renchérit son ancien collègue dans la majorité, Aurélien Taché. Dans le détail, tous les participants ont pu prendre la parole pendant quatre minutes dans un premier tour de table, avant une sorte de conclusion et de nouveaux échanges informels.

“Cette première réunion valait le coup !”, s’est également réjoui l’organisateur en chef Yannick Jadot, en estimant qu’il s’agissait “d’une première marche d’un escalier qui est haut.” Même tendance du côté d’Olivier Faure. “Nous nous sommes réunis pour la première fois depuis longtemps, c’est une bonne nouvelle en soi”, s’est félicité le patron du Parti socialiste, en ajoutant, avec enthousiasme : “ceux et celles qui se désespèrent de la politique peuvent se dire que quelque chose est en train de se passer”.

Concrètement, selon le récit de plusieurs élus, les participants ont acté une sorte de respect mutuel entre les différentes formations de gauche, pour mieux parer les attaques de la majorité ou de la droite, tout comme la nécessité de poursuive les débats sur les points programmatiques.

“Nous, on en ressort avec ce que l’on souhaitait”, se félicite notamment le député Éric Coquerel qui représentait les Insoumis et leur candidat Jean-Luc Mélenchon, en attestant, au HuffPost, du caractère positif des échanges : “l’esprit n’était pas à ce que ça se passe mal.” Les dissensions jamais (trop) loin

Et après ? “Certains ont la tentation de vouloir faire en sorte que se mette en place, dès maintenant, un bloc social et écolo qui estimerait ne pas avoir suffisamment de divergences pour s’entendre sur un programme commun”, ajoute l’élu de Seine-Saint-Denis, pour qui ”ça ne pouvait pas être le résultat de cette réunion.”

Car derrière les sourires, la clause de revoyure et le “vrai moment politique”, selon les mots de Julien Bayou, le rapport de force n’est jamais loin, comme en témoignent les différents récits de cette première réunion et les débouchés que certains lui ambitionnent. Dans un communiqué, Anne Hidalgo, la maire socialiste de Paris, a promis de prendre toute sa “part à cet indispensable travail de rassemblement” pour “construire un programme de gouvernement”, “la seule voie possible pour réussir l’alternance”.

“Les trois-quarts des participants veulent que ça aille jusqu’à un accord de coalition. Et une partie, pas des moindres, plaide pour une candidature unique. C’est vraiment encourageant”, confirme Aurélien Taché, pour qui il faut “aller vite” dans ce rassemblement pour éventuellement convaincre élus et électeurs déçus par le macronisme.

Yannick Jadot ne dit pas autre chose. “Nous allons travailler sur les idées avec la société civile”, en vue d’un “contrat de gouvernement” et d’un “pacte législatif”, a-t-il claironné en sortant de la réunion, en ciblant “ceux qui ne veulent pas gagner” et qui sont déjà en campagne pour 2022. Comprendre : les Insoumis et Communistes, en autres.

De fait, pour Éric Coquerel, la question d’une candidature unique n’est pas -du tout- à l’ordre du jour. “On ne peut pas penser à froid qu’un programme de gouvernement soit possible entre des forces qui sont pour certaines héritières des années Hollande”, nous dit-il, prônant plutôt “des débats publics sur les programmes, pour voir ce qui nous rapproche et ce qui nous sépare.” Car du nucléaire à l’Union européenne, les sujets de dissension demeurent nombreux.

Par Anthony Berthelier

3) Réunion des gauches : les lignes d’accord et de désaccord se précisent (Le Monde)

Les dirigeants des partis de gauche et écologistes ont convenu de poursuivre le dialogue à l’issue de la rencontre organisée samedi 17 avril par Yannick Jadot.

Par Sylvia Zappi

Les dirigeants des partis de gauche et écologistes ont affiché leur satisfaction à la sortie de la rencontre organisée samedi 17 avril par Yannick Jadot, dans un hôtel du 19e arrondissement de Paris. « Très positif », « très prometteur », « une bonne ambiance » … les termes employés par les différents participants pour qualifier ce rendez-vous étaient quasiment unanimes. Même s’ils n’étaient pas tous venus avec le même objectif, les ténors écologistes, « insoumis », socialistes et communistes ont donné le change en se félicitant de l’initiative.

Le député européen Europe Ecologie-Les Verts Yannick Jadot, qui ne cache pas ses prétentions pour 2022, a en effet réussi son coup : tout ce que l’échiquier politique compte d’organisations de gauche était présent et est resté jusqu’au bout des trois heures de la rencontre. Tous se sont entendus sur le constat d’une possible élimination de la gauche de l’élection présidentielle et du danger réel d’un duel Macron-Le Pen dont cette dernière pourrait sortir vainqueure. Pas question donc de laisser un climat délétère s’installer entre forces de gauche comme ce fut le cas ces dernières semaines. L’ensemble des organisations a convenu de conclure un pacte de « respect mutuel », d’éviter les polémiques disqualifiantes et d’adopter une position de défense mutuelle quand le gouvernement s’en prendrait à l’un d’entre eux.

« Ripostes communes »

La vingtaine des chefs de parti a aussi décidé d’organiser des « ripostes communes » sur les grandes réformes gouvernementales : assurance-chômage, retraites, loi « climat », loi « sécurité globale »… Ils se sont également accordés sur le fait que, si chacun met au point son programme pour 2022, il serait nécessaire de les confronter. Une nouvelle rencontre aura donc lieu à la fin de mai afin d’échanger sur les propositions de chacun.


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