Premières réformes de Sarko-Fillon Un gouvernement de classe au service des puissants et des riches !

vendredi 31 août 2007.
 

Durant l’été les contre réformes, les sales coups et les lois scélérates n’ont cessé de pleuvoir contre les salariés et les jeunes de ce pays. Sarkozy a commencé a mettre en oeuvre son projet au service exclusif de ses amis du MEDEF, des rentiers gavés de stocks potions et de tous les nantis arrogants et plein de morgue et de suffisance.

A peine élu, le premier signe donné par le nouveau président a été de passer de luxueuses vacances de milliardaire à bord d’un Yacht mis à disposition par son ami Bolloré. IL remet d’ailleurs le couvert au mois d’août en allant séjourner chez un autre riche et puissant ami aux Etats Unis. Il a pu y rencontrer son ami Bush dont la politique impérialiste et criminelle s’enlise chaque jour un peu plus en Irak.. Quel meilleur symbole de la politique a venir que ces quelques jours de croisière de luxe et cette visite à cet ennemi absolu des progressistes qu’est Bush...le triomphe de l’argent, de la vulgarité et des valeurs patronales et libérales, le mépris pour les salariés modestes et le luxe ostentatoire des parvenus. La mystification politique opérée pendant la campagne présidentielle prenait ici tout son sens et toute sa force. La poudre aux yeux de l’ouverture , que nous nommerons pour notre part trahison des idéaux de gauche, servait alors comme un gadget ou au pire comme une opération visant a renforcer la « légitimité » de sales coups a venir !

Les lois votées cet été par le Parlement vont en effet toutes dans ce sens. Le paquet fiscal est à cet égard l’exemple le plus probant. Les baisses d’impôt pour les plus riches, la suppression des droits de succession, la quasi suppression de l’ISF ne sont que l’application la plus brutale de l’idéologie tatchérienne portée par le Bonaparte de l’Elysée. La droite sarkozyste est au pouvoir pour servir le capital et n’hésite pas a mettre en œuvre son projet...belle leçon pour la gauche et les socialistes qui devraient, au gouvernement se montrer aussi fidèles aux travailleurs que la droite ne l’est au grand patronat. La grande bourgeoise Christine Largarde ministre de l’économie peut tranquillement proclamer à la tribune même de l’Assemblée, expression de la souveraineté populaire, que son rôle est de réhabiliter l’argent (comme si il en en avait vraiment besoin...) ! « Enrichissez vous » le vieux et cynique slogan du père Guizot est en passe de devenir la devise du nouveau pouvoir en lieu et place des principes républicains issus de la grande Révolution.

Cet éloge de la réussite individuelle, de l’argent pour l’argent s’accompagne de la volonté claire de mettre a genou toute velléité de résistance voire de riposte, de désarmer toute possible mobilisation sociale pour pouvoir ensuite imposer touts les contre réformes libérales. Comme Tathcer en son temps, Sarkozy a besoin d’affaiblir les capacités de riposte du mouvement social et des forces syndicales pour mettre en œuvre pleinement sa politique. Il doit battre les poches de résistances constitués par les cheminots ou l’Education nationale en les discréditant pour mettre l’opinion de son coté. Il ne veut évidement pas revivre le « cauchemar » (le rêve pour nous !!) de décembre 95 et de la grève par procuration des salariés du privé solidaires du mouvement. Il stigmatise donc les régimes spéciaux au nom de la fameuse et sacro sainte équité, il pointe du doigt les soit disant privilégiés qui sont toujours en grève et qui ne travaillent pas assez. Tout cela pour passer à l’offensive après l’isolement de ces salariés du secteur public qui peuvent, pour l’instant, lutter sans craindre la perte de leur emploi et sans le couperet du chômage de masse planant sans cesse sur le privé et diminuant ainsi sa capacité de combativité. Stigmatiser ces salariés soit disant privilégiés permet par la même occasion de détourner la colère populaire des vrais nantis du capitalisme : les patrons du CAC 40, les bénéficiaires d’onéreux parachutes dorés et les rentiers du capital vivant oisivement comme disaient les premiers socialistes ! Le vote du texte sur le servie minimum dans les transports en commun et sa perverse remise en cause du droit de grève s’insère dans cette logique. Il en est de même pour l’autonomie des facs, qui en plus de porter en germe la privatisation des universités, vise a porter un coup fatal au mouvement étudiant dont la droite redoute la combativité...Villepin et Balladur ainsi que les morts-nés CPE en 2006 et CIP en 94 s’en souviennent encore ! Sarkozy et Pécresse en faisant mine de reculer en juin dernier on tenter d’endormir cette importante capacité de mobilisation étudiante...affaire a suivre lors la prochaine rentrée universitaire. La suppression massive de postes dans l’Education nationale (plus de 11 000) et la grande saignée qui s’opère en parallèle dans la fonction publique se situent dans le même registre : affaiblir, diviser, stigmatiser pour passer suite tranquillement mais sûrement en force.

Tous les socialistes doivent le comprendre ! Défendre la lutte des cheminots, des enseignants, des gaziers ou électriciens et des étudiants s’est aussi se battre pour la reconquête de nos droits perdus et un point d’appui pour les regagner !

Se battre à leur coté et faire reculer le gouvernement c’est empêcher la tatchérisation définitive de la France car elle serait dramatique...D’abord pour les salariés et le mouvement social découragés et résignés par de terribles et éprouvantes défaites la tacthérisation sonnerait l’heure du repli et donc celle de la casse définitive par la droite des derniers acquis des luttes du mouvement ouvrier et démocratique : code du travail, Sécurité sociale, salaire socialisé...Ensuite cette résignation serait fatale à la gauche telle que nous la défendons : un camp social qui doit représenter politiquement les aspirations majoritaires du salariat. En effet, après Tacther vient Blair et sa gauche « moderne »...Là ne peut être notre modèle pour le parti socialiste francais pour les années a venir !

Face à cette droite qui, derrière les bons sentiments médiatiques et les sourires décontractés de façade dans la presse people, prépare un grande offensive contre les droits des salariés nous devons hausser le ton ! Nous devons sans cesse et avec abnégation expliquer et montrer la dangerosité et la froide cohérence de son projet, mobiliser partout ou cela est possible et efficace toutes les résistances, préparer les ripostes nécessaires en lien avec les forces sociales et syndicales, soutenir et relayer politiquement les aspiration des luttes a venir, bref jouer pleinement notre rôle d’opposant ! Cela n’est pas contradictoire avec la nécessaire refondation idéologique et politique de la gauche... bien au contraire cela en est la condition première !

Pour refonder un socialisme du XXIème siècle il faut que celui ci soit en capacité de s’appuyer sur la force du salariat qui, pour ne pas sortir essoré de la thérapie de choc infligé par Sarko et sa bande, doit pouvoir compter sur une gauche qui ne courbe pas l’échine. Plus que jamais nous avons besoin d’une gauche fière d’elle même et de ses valeurs, immergée dans les luttes sociales et la jeunesse, aux cotés des salariés qui souffrent et qui luttent, mobilisant les intellectuels, refermant enfin la parenthèse libérale ouverte en 1983 qui lui a fait perdre son identité et prête a incarner la relève à ce pouvoir indigne ! Là est pour nous la voie du renouvellement et de la refondation d’une gauche et d’un parti socialiste digne de ce nom !

Julien GUERIN


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