L’évolution du climat social dans les entreprises, la veille revendicative estivale, ont sans aucun doute contraint le président de la République et de nombreux membres du gouvernement à aller rassurer leur partenaire patronal (le Medef) sur la suite de la mise en œuvre des réformes antisociales.

La SNCF n’est pas en reste. Le fret en est l’exemple flagrant. « Le fric plutôt que le service public » est un slogan qui colle avec la conception du développement durable qu’elle souhaite inventer. Les comptes de l’activité s’améliorent mais au détriment du service et de la capacité de faire face demain aux enjeux sociétaux posés par l’augmentation prévue des flux de transport de marchandises. Avec l’annonce cet été de la suppression de 262 gares fret pour le wagon isolé, la SNCF poursuit son entreprise de dynamitage de l’activité.

L’état d’urgence est de mise. La CGT appelle ses militants et syndiqués à se mettre au service de la signature de la double carte-pétition en direction de la présidente de la SNCF et du Premier ministre pour gagner d’autres choix et répondre aux lourds enjeux économiques et sociaux qui entourent le fret. Dans ce contexte, en lien avec les objectifs que nous voulons proposer aux autres organisations syndicales, le débat avec les salariés et particulièrement les cheminots s’avère indispensable. Sur ce dossier, comme sur le droit de grève, les salaires, l’emploi, les métiers, les retraites... il va nous falloir rapidement faire grandir les mobilisations. Notre capacité de conviction sera déterminante pour battre en brèche le matraquage de la pensée unique.

Les mauvais coups de cet été n’ont entamé ni notre confiance, ni notre détermination à faire bouger les choix.

La construction d’une action unitaire « tous services » de très haut niveau doit être la priorité de tous afin de porter nos revendications plutôt que de se retrouver face à des propositions de la direction minant nos conditions statutaires, nos conditions de vie et de travail. Cet objectif doit guider notre activité en cette rentrée ainsi que le renforcement de la CGT. En cela, nous saluons la création d’un syndicat CGT à Véolia Cargo France et appelons de toutes nos forces les salariés des chemins de fer à se syndiquer à la CGT afin de combattre ensemble l’entreprise de démolition des conditions sociales de tous les cheminots qu’engendre la concurrence.

Montreuil le 3 septembre 2007