Manifestations "anti-pass sanitaire" : "Derrière cette colère, il y en a en fait beaucoup d’autres qui s’expriment", selon Philippe Martinez

samedi 4 septembre 2021.
 

Invité sur LCI ce mardi, le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez, soutient les manifestations anti-pass sanitaire qui ont lieu depuis la mi-juillet et qui sont, selon le syndicaliste, le résultat de l’addition de plusieurs "colères".

Alors que la rentrée approche à grands pas, les manifestations contre le pass sanitaire, qui ont lieu chaque week-end depuis le 17 juillet partout en France, se sont poursuivies samedi dernier. Invité sur LCI ce mardi, le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez, a indiqué qu’il était favorable à ces manifestations, excluant de défiler "aux côtés de personnes qui parlent d’immigration comme d’une menace, par exemple, je pense notamment à Florian Philippot", président des Patriotes et organisateur de plusieurs rassemblements.

Philippe Martinez apporte son soutien aux manifestants de la CGT qui battent le pavé chaque samedi "parce qu’on ne veut pas que les libertés individuelles soient menacées et en même temps on combat les conséquences de ceux, qui pour des raisons diverses, ne sont pas vaccinés et vont voir des répercussions sur leur vie, comme perdre leur emploi."

Des problèmes sociaux ne sont pas encore réglés- Philippe Martinez, au sujet des manifestations anti-pass

Sur LCI, le leader syndicaliste rappelle que des manifestations ont également lieu la semaine sous l’impulsion du personnel soignant qui voit ses conditions de travail se détériorer. "On continue à fermer des services, on continue à fermer des lits. Je trouve qu’ils sont mal-traités en termes de déroulement de carrières, malgré le Ségur de la santé, il y a encore des problèmes d’effectifs alors qu’ils donnent beaucoup. Certains ont vu leurs vacances écourtées, voire annulées pour s’occuper des citoyens", détaille-t-il.

Alors que les professionnels de santé devront présenter un schéma vaccinal complet d’ici au 15 septembre, sous peine de voir leur contrat de travail suspendu avant un licenciement définitif, Philippe Martinez dit comprendre ceux qui expriment encore des réticences : "Plutôt que de sanctionner, il faut essayer de comprendre", martèle-t-il. "Derrière cette colère, il y a en fait beaucoup d’autres colères qui s’expriment. Des problèmes sociaux ne sont pas encore réglés."


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