L’unification du syndicalisme de lutte trotte dans la tête de certains responsables syndicaux

mercredi 9 février 2022.
 

L’unification de la FSU, de Solidaires et de la CGT n’est pas pour demain. Mais ces derniers mois, la question s’est invitée dans des débats et prises de position. Ici dans le congrès d’une fédération, là dans celui d’une organisation nationale interprofessionnelle. Cette semaine à Metz, c’est au tour de la FSU de la mettre à l’ordre du jour de son congrès et de lui faire franchir une étape.

La séance, mercredi après-midi, du congrès de la FSU marquera-t-elle l’histoire du syndicalisme français ? L’avenir nous le dira. En tout cas, les interventions de Philippe Martinez pour la CGT, puis de Simon Duteil et Murielle Guibert pour Solidaires, ont été accueillies par des applaudissements nourris et des congressistes debout. Puis par une « Internationale » chantée avec émotion par toute la salle. Ils étaient les trois seuls invités présents physiquement dans ce congrès. Pour sa part, Jean-François Julliard de Greenpeace, avec qui les trois formations syndicales travaillent au sein du collectif « Plus jamais ça », adressait un message par visioconférence.

« Les salariés se posent et nous posent la question du nombre de syndicats en France. L’unité est une attente forte, mais on doit être capable d’aller plus loin, de discuter, et pas que d’en haut, des rapprochements possibles. On ne sait pas jusqu’où on pourra aller, mais on doit avancer » avait déclaré Philippe Martinez quelques minutes plus tôt. Faisant le constat d’un travail commun avec la FSU et Solidaires, dans les luttes et les collectifs, le secrétaire général de la CGT a évoqué à deux reprises la possibilité « d’aller plus loin ».

Une unification à petits pas

C’est justement de cet « aller plus loin » dont la FSU débat en séance ce jeudi à Metz. Dans son thème numéro 4 « Pour une FSU combative, unitaire et engagée au quotidien » plusieurs paragraphes traitent de cette question. « La FSU confirme […] ses mandats précédents de réunir le syndicalisme de transformation sociale en débattant pour cela avec la CGT et Solidaires des étapes allant dans le sens de la construction d’un nouvel outil syndical, sans exclusive des forces qui seraient intéressées » introduit le texte préparatoire au congrès. Puis il insiste : « il est nécessaire d’œuvrer à créer les conditions d’une reconstruction et d’une refondation du syndicalisme pour les enjeux à affronter au 21e siècle ».

Certes, la question d’une unification syndicale n’est pas nouvelle à la FSU. La fédération est la lointaine héritière de la fédération de l’éducation CGT d’après guerre qui avait préféré une autotomie transitoire, après la scission du syndicalisme français en 1947. Mais c’était il y a 75 ans et le provisoire avait finalement perduré. Depuis, la FSU a essayé dans les années 2000 d’élargir son champ de syndicalisation au-delà de son bastion que constitue l’Éducation nationale. Et ce, afin d’avoir son propre outil interprofessionnel. Mais cette expérience aux résultats limités n’est semble-t-il, plus sa perspective à la lecture de son texte de congrès.

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