Espace à gauche au Japon

lundi 24 septembre 2007.
 

Dur de succéder au charismatique Premier ministre Koizumi, dur surtout de tenir alors qu’apparaissent les effets désastreux de sa politique libérale. Le Premier ministre japonais Abe n’aura tenu qu’un an. Après la débâcle de son parti, le Parti libéral démocrate (PLD), fin juillet, aux élections sénatoriales, un remaniement ministériel raté sur fond de bourdes et scandales financiers, Abe a dû se résoudre à démissionner.

Mais la crise demeure et l’opposition de classes ressurgit. Des milliers de jeunes Japonais s’organisent contre la précarité et Ringo, le principal syndicat japonais, pourtant modéré, dénonce la dérégulation du travail.

Politiquement, un blocage s’annonce. Ayant perdu la majorité au Sénat en juillet, il ne reste au PLD que l’Assemblée, et il lui est donc impossible de voter le renouvellement de l’aide aux troupes américaines en Afghanistan réclamé par Washington. La coalition de centre gauche, formée entre le Parti démocrate japonais (PDJ) et le Parti social-démocrate (PSD) contrôle le Sénat et fait barrage.Anticipées ou non, les prochaines élections législatives seront décisives. Le PDJ pourrait l’emporter. Une coalition gouvernementale PDJ-PSD, nouveauté au Japon, verrait le jour avec comme projets affichés de changer la politique étrangère pro-américaine, de freiner la dérégulation du travail, de geler la privatisation de la Poste... Une rupture qui encouragerait le mouvement social en réveil et rouvrirait enfin un espace à gauche au pays du Soleil Levant et des flux tendus.


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