Valérie Pécresse, candidate en chute libre

vendredi 18 mars 2022.
 

Présidentielle Désormais 4e ou 5e dans les sondages, la prétendante LR a de nouveau présenté son programme lundi. Une tentative de rebond alors que ses chances d’accéder au second tour s’amenuisent.

Même dans son propre camp, on n’y croit plus. «  C’est un naufrage, elle dit une connerie par jour, plus elle en fait moins elle est crédible  », assène un ancien cadre «  Les Républicains  » (LR). La mauvaise dynamique de campagne de Valérie Pécresse commence à sérieusement agacer au sein du parti de droite. Ce mardi, la candidate à l’élection présidentielle doit se rendre au Sénat et à l’Assemblée nationale pour tenter de rassurer et mobiliser les parlementaires LR, en proie au doute.

Des rencontres aux allures de réunions de crise au lendemain d’une conférence de presse de présentation de son programme présidentiel. Un projet «  de rupture et de reconstruction  » basé sur «  les fondamentaux de la droite  : l’autorité, la liberté, le travail  ». Valérie Pécresse a ainsi développé ce lundi son «  combat  » contre une supposée «  crise de l’autorité  » en «  remettant de l’ordre dans la rue et à nos frontières  ». Elle a aussi martelé son objectif de «  libérer le travail pour qu’il paie plus que l’assistanat  », avec la sortie des 35 heures comme proposition phare.

Des formules déjà entendues à de multiples reprises depuis son entrée en lice, tandis que la présentation de son projet prend elle-même des allures de bis repetita, une telle séance ayant déjà été organisée en février. Signe des difficultés de la candidate à marquer les esprits et à relancer une campagne très mal embarquée. Alors que certains sondages la donnaient au deuxième tour, voire gagnante, au lendemain de la primaire «  Les Républicains  », en décembre, la présidente d’Île-de-France voit depuis sans cesse refluer les intentions de vote en sa faveur. Selon les enquêtes de Harris Interactive, elle est passée de 18 % au premier tour en décembre à 14 % début février, pour tomber à 10,5 % dans une étude publiée le 10 mars, en cinquième position. «  Valérie Pécresse n’a pas su créer une identification forte à un projet clair  », analyse un bon connaisseur.


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